La Communauté pour le développement des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), organisation sous-régionale regroupant quinze Etats, se dit consternée par les drames successifs survenus sur les côtes méditerranéennes et dont le plus récent a coûté la vie à plusieurs centaines de personnes, rapporte un communiqué reçu mardi à APA.
Selon la CEDEAO, des milliers de migrants, principalement en provenance d'Afrique sub-saharienne et pour une bonne partie d'Afrique de l'Ouest, continuent de périr en Méditerranée à bord d'embarcations de fortune, en dépit des secours déployés par les pays de destination.
‘'Cette situation qui perdure est sans doute la conséquence des innombrables difficultés économiques auxquelles sont confrontés les pays de départ'', souligne le communiqué.
Pour la CEDEAO, il est urgent d'organiser une forte mobilisation pour arrêter une telle tragédie humaine.
C'est pourquoi, elle lance un appel pressant à la communauté internationale afin que des actions soient menées sans délai, pour mettre en place des mécanismes efficaces de secours aux migrants en détresse et, au-delà, assurer le respect des droits des migrants et de leurs familles.
En outre, la CEDEAO invite les partenaires étrangers à renforcer leur coopération avec les pays de départ et ceux de transit des migrants, en vue de mettre en place des programmes de développement durable aptes à favoriser le maintien dans leurs terroirs des candidats à l'émigration.
Selon les statistiques des représentants du Haut commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR) et de l'Organisation internationale pour les migrations (IOM), une barque de fortune a fait naufrage ce week-end au large des côtes libyennes faisant quelques 800 morts.
Tout porte à croire, selon les témoignages, que les fausses manœuvres du capitaine et la surcharge ont provoqué le naufrage, qui semble être la plus pire hécatombe survenue en Méditerranée.