Les attaques violentes contre les immigrés en Afrique du Sud ''ne sont pas des actes de xénophobie mais de l'afrophobie résultant d’un malaise profond'' de la société sud-africaine, a relevé, dimanche Bahir Dar (Ethiopie), l’universitaire et sociologue sénégalais, le Docteur Alioune Sall.
‘’Les manifestations de xénophobie auxquelles on assiste, depuis trois semaines, sont symptomatiques d’un malaise profond de la société sud-africaine. D’abord, ce n’est pas de la xénophobie mais de l’afrophobie'', a dit le Docteur Sall.
Selon le directeur exécutif de l’Institut des futurs africains, basé en Afrique du Sud, ''les violences sont de l’afrophobie, parce qu’on ne s’en prend pas à tous les communautés mais aux Africains''.
‘’On ne peut pas dire que c’est des mouvements inspirés des groupes criminels, comme tente de le faire croire le gouvernement actuel. C’est une réponse malheureuse d’un certain nombre de groupes défavorisés à une groupe économique, politique, qui au fond, n’a pas remis en cause le système de l’apartheid sur le point de vue de l’économie’’, a expliqué l’universitaire sénégalais vivant en Afrique du Sud.
Les violences xénophobes ont pris des proportions inquiétantes en Afrique du Sud. Les populations autochtones se sont attaquées particulièrement aux immigrés africains installés dans les grandes ville, dont Johannesburg et Durban, leur reprochant de ''voler'' leur travail.
En trois semaines, ces attaques ont fait au moins six morts (15 selon une association) et 5.000 déplacés.