Les quotidiens parvenus vendredi à l'APS reviennent sur la "tournée économique" entreprise par le chef de l'Etat dans le Sine-Saloum et dont la clôture jeudi a été l'occasion pour Macky Sall de commenter l'actualité.
Il a notamment "répondu à ceux qui l'ont attaqué, assimilant ces tournées économiques et conseils des ministres décentralisés à une campagne électorale déguisée", rapporte le quotidien Enquête, se faisant l'écho de la réplique du chef de l'Etat à l'endroit de ses contempteurs.
"Ce que je fais là, c'est important pour le Sénégal. Il y a l'espoir et nous, nous ne devons pas décevoir cet espoir. Moi, je suis en tournée économique….je travaille", a-t-il déclaré, avant d'ajouter : "Nous ne sommes pas là pour gérer les états d'âme des politiciens".
Le président Sall "a abordé de nombreux sujets : l'agriculture, la grève des enseignants, la transhumance politique, le conflit en Casamance, etc. il a assuré que le Plan Sénégal émergent se porte bien", écrit le quotidien national Le Soleil.
"Pendant plus de deux heures d'horloge", il "a abordé plusieurs sujets dont la réduction de son mandat qui est de plus agitée même dans son propre parti l'APR", l'Alliance pour la République, reprend le quotidien Enquête.
Selon Walalfadjri, le président de la République "n'est plus sûr de rien" à ce sujet. "Un revirement du président de la République ne serait pas une si grande surprise. Loin de là !", lit-on dans ce quotidien selon lequel, "Macky Sall ne sait plus s'il pourra respecter sa promesse de réduire son mandat" de 7 à 5 ans.
Le chef de l'Etat "s'était engagé à réduire la durée de son mandat (mais) affirme maintenant que cette réduction ne dépend plus de lui", note Walfadjri. Le Quotidien relève qu'il a "réitéré sa volonté de son mandat", ajoutant que le président Sall a toutefois annoncé avoir décidé de laisser "la voie à emprunter aux spécialistes du droit constitutionnel".
Dans le même temps, le président de la République "fait l’apologie de la transhumance" (L'As), "bénit" cette pratique (Le Populaire) et la "légalise’’ même, "pour la massification du parti présidentiel", écrit Sud Quotidien.
Aussi a-t-il "fustigé l'utilisation du mot +transhumant+ appliqué à ceux qui quittent l'opposition pour le parti présidentiel, non sans indiquer que son mot d'ordre est l'ouverture et par tous les moyens", ajoute Sud Quotidien.
"Le président Macky Sall s'érige en défenseur de la transhumance politique" et "dit ne pas trouver aucun inconvénient à ce qu'une personne quitte son parti, au profit d'un autre", note Le Populaire.
Le journal Le Quotidien résume comme suit la position du chef de l'Etat : "Transhumez ! C'est le mot d'ordre de Macky Sall à tous ceux qui cherchent des prairies meilleures".
Le chef de l'Etat va même plus loin, si l'on en croit Waa Grand Place dans les colonnes duquel Macky Sall affirme vouloir réduire l'opposition sénégalaise "à sa plus simple expression".
Il nourrit d'autant plus cette ambition que tout va bien selon lui au sein de la coalition Bennoo Bokk Yaakaar (BBY), ses alliés politiques depuis le second tour de la dernière présidentielle.
Bennoo Bokk Yaakaar (BBY) "se porte bien", a-t-il assuré dans les colonnes de Sud Quotidien, non sans reconnaître des défaillances de son camp dans le domaine de la communication. "Nous ne sommes pas forts" dans ce domaine, a-t-il concédé.
Cela dit, "Macky Sall n'a pas occulté les questions économiques, la guerre en Casamance, l'éventuel envoi de soldats sénégalais en Arabie Saoudite. Il a (par ailleurs) répondu à Yahya Jammeh qui lui reprochait d'héberger ses ennemis au Sénégal".