Le procureur Malick Dia a requis 10 ans de prison ferme, la confiscation de tous leurs biens et 5 millions de francs d’amende contre Aïda Ndiongue et ses co-prévenus, jugés, en audience spéciale, mercredi, pour ‘’escroquerie et détournement de deniers publics portant sur 20 milliards de francs CFA’’.
Dans son réquisitoire, le représentant du parquet a demandé au tribunal de faire application de l’article 5 du code pénal en ses articles 154 et 155.
Il a également demandé au juge et à ses deux assesseurs de maintenir dans les liens de la détention le prévenu Modou Sall, le seul liberté provisoire, en insistant sur ''la gravité des faits’’.
Toutefois, le ministère public a sollicité la requalification des faits pour chacun des prévenus.
Ainsi, pour l’ex-coordonnateur du Plan Jaxaay, Abdou Aziz Diop, l’ancien agent comptable particulier (ACP) du projet, Amadou Ndiaye et l’ex-secrétaire général du ministère de l’Habitat, Modou Sall, le parquet a demandé la requalification des faits en ‘’complicité de escroquerie et de détournement de deniers publics’’.
Il a reproché au premier d’avoir ordonné le paiement des 5 chèques aux entreprises de Mme Ndiongue qui ont gagné les marchés publics dans le cadre du plan Jaxaay, programme de relogement des sinistrés entre 2005 et 2011.
A Amadou Ndiaye, il est reproché signé sur ‘’des bases légères’’ les deux chèques sur les cinq et à Modou Sall avoir procédé à un appel
‘’d’offre restreint‘favorisant les sociétés de l’ex-sénatrice libérale''.
Pour Astou Ndiongue dite Aïda, le ministère public a demandé au juge de retenir contre elle, les chefs de ‘’corruption portant sur des deniers publics, escroquerie, faux et usage de faux et exercice illégale du commerce’’.
Le procureur de la République Malick Dia a indiqué qu’il n’était pas du tout convaincu par les déclarations d’Aïda Ndiongue selon lesquelles elle a exécuté les marchés dans la légalité.
‘’Le ministère public ne croit pas à la sincérité des déclarations des prévenus indiquant que les marchés ont été livrés’’, a soutenu le représentant du parquet, dénonçant ‘’un système de délinquance hyper adaptée’’ et de ‘’prête-nom’’.