Le gouverneur de la région de Tambacounda (Est), Cheikh Kane Niane, a invité, mercredi, tous les acteurs de l’éducation à s’investir pour mettre fin à la grève et sauver l’année scolaire.
M. Niane, qui présidait la revue régionale du secteur de l’éducation au conseil départemental de Tambacounda, a saisi l’occasion pour lancer un appel pour la fin de la grève que traverse l’école sénégalaise depuis près d’un mois.
Faisant part de son souhait que cette rencontre de bilan et de projection soit également un cadre de concertation, le gouverneur a demandé à ‘’tout le monde doit s’investir pour que l’on sauve l’année’’.
Pour lui, les parents d’élèves, tout comme le corps enseignant, devraient y contribuer. ''Des voix s’élèvent un peu partout dans le pays pour qu’elle cesse'', a-t-il relevé.
En marge de la cérémonie d’ouverture, M. Niane a indiqué à des journalistes que ''le gouvernement est en train de faire des efforts dans le sens de la résolution de la crise''.
Interpellé sur l’obstacle du non-respect par le gouvernement des accords qu’il a signés avec les syndicats d’enseignants, il a rétorqué : ‘’il faut savoir raison garder. Le gouvernement fait des efforts, il faut que chacun avance vers l’autre’’.
‘’Il ne faut pas se dire : il faut que j’aie tout, sinon j’arrête’’, a-t-il plaidé.
Quels que soit les moyens injectés dans l’éducation, si les gens ne travaillent pas, le système ne pourra pas aller de l’avant, a-t-il fait remarquer.
Interpellé sur cet appel, le coordonnateur régional du Grand cadre des enseignants, Souleymane Fickou, a noté que ‘’ce n’est pas de gaieté de cœur’’ que les enseignants vont en grève, puisque ‘’leur crédo est d’enseigner’’.
Il a souligné que c’est au gouvernement de faire l’effort de respecter les accords qu’il avait signés l’année dernière et dont il disait qu’ils étaient ‘’réalistes et réalisables’’. ‘’S’il les respectait aujourd’hui, demain nous regagnerons les classes’’, a-t-il affirmé.
Pour lui, cet appel butte sur un problème de ‘’confiance’’ qui se pose désormais entre syndicats d’enseignants et autorités, vu que ''le gouvernement a pris des engagements par le passé, sans les respecter''.