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Prévisions de la banque mondiale en Afrique subsaharienne: Une ralentissement de la croissance autour de 4,0% en 2015
Publié le mercredi 15 avril 2015  |  Sud Quotidien
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© aDakar.com par DF
La Banque Mondiale signe un accord avec la Guinée Bissau
Dakar, le 12 Juin 2014- La Banque mondiale et la Guinée-Bissau ont signé, jeudi à Dakar, un accord de financement d`un montant de 8,2 millions de dollars (4 milliards de francs CFA) visant la relance économique du pays par l’augmentation de la production de noix de cajou, l’appui aux secteurs de la santé et de l’électricité. L’accord a été signé par le ministre bissau-guinéen de l’Economie et de l’Intégration régionale, Soares Sambu, et le directeur des opérations de la Banque mondiale pour la Guinée-Bissau, Vera Songwe. Photo: Vera Songwe, directeur des opérations de la Banque mondiale pour la Guinée-Bissau




Les dernières prévisions de la Banque Mondiale, publiées hier lundi 13 Avril, ont indiqué que la croissance de l’Afrique Subsaharienne va connaitre un ralentissement qui tourne autour de 4,0% en 2015. Selon la Banque Mondiale, ce recul s’explique largement par la baisse des cours du pétrole et des autres matières premières.

La croissance de l’Afrique subsaharienne ralentira autour de 4,0% en 2015, au lieu des 4,4% enregistrés en 2014. C’est ce qui ressort des conclusions de la dernière édition d’Africa’s Pulse, publication semestrielle du Groupe de la Banque mondiale qui analyse les perspectives économiques de l’Afrique subsaharienne. Ce recul s’explique largement, selon cette étude, par la baisse des cours du pétrole et des autres matières premières. « Selon les projections, en 2015, la croissance sera inférieure à la moyenne de 4,4% réalisée en Afrique au cours des deux dernières décennies. Elle se situerait toutefois autour de 4,7% si l’on exclut l’Afrique du Sud. Ces chiffres sont bien loin du pic de croissance de 6,4% enregistré au cours des années 2002 à 2008 », rapporte le document rendu public hier, lundi 13 Avril.

Les exportations africaines sont dominées par les matières premières

Le Rapport souligne que l’Afrique subsaharienne est un exportateur net de matières premières. Le pétrole est la matière première la plus commercialisée de la région, suivi par l’or et le gaz naturel. Ces trois produits représentent plus de 90% de l’ensemble des exportations des huit principaux pays exportateurs de pétrole et 30% de leur Pib. La récente baisse des cours du pétrole a dégradé les termes de l’échange de la plupart des pays de la région, d’autant qu’elle s’étend à d’autres matières premières.

En effet, Africa’s Pulse souligne que les prix des autres matières premières sont désormais davantage liés à ceux du pétrole. Les 36 pays africains qui verraient leurs termes de l’échange se dégrader abritent 80% de la population du continent et représentent 70% de l’activité économique.

Du fait de la grande diversité économique du continent, l’impact de la baisse des cours des matières premières sera toutefois variable selon les pays, même parmi les pays producteurs de pétrole, précise le rapport. Au Nigéria, par exemple, si l’économie sera affectée cette année, la croissance devrait repartir en 2016 et au-delà. La diversification de l’économie, en particulier le secteur des services, devrait en effet tirer la croissance.

En revanche, les pays exportateurs de pétrole à l’économie moins diversifiée, comme l’Angola ou la Guinée équatoriale, devraient souffrir plus durablement de la faiblesse des cours du pétrole. Plusieurs pays importateurs de pétrole tels que la Côte d’Ivoire, le Kenya et le Sénégal devraient pour leur part conserver une croissance forte. Au Ghana, l’inflation toujours élevée et la politique de redressement budgétaire menée par le gouvernement, devraient continuer de peser sur la croissance. En Afrique du Sud, les difficultés du secteur de l’électricité ralentiront encore la croissance.

Les investissements directs étrangers (Ide) ont marqué le pas en 2014 à cause du ralentissement des marchés émergents et de la baisse des cours des matières premières. Les pays africains ont su cependant mobiliser les marchés obligataires internationaux pour financer leurs projets d’infrastructure : la Côte d’Ivoire est revenue sur les marchés en février 2015 et l’Éthiopie a réalisé sa première émission en décembre 2014. Si le poids de la dette reste globalement maîtrisé, les ratios de dette publique par rapport au PIB ont augmenté sensiblement ces dernières années dans les pays qui disposent d’un meilleur accès au marché des obligations. Les incertitudes liées aux politiques monétaires au niveau mondial incitent également à la prudence.
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