Les Etats et les entreprises africains n’ont pas été en mesure de créer ‘’suffisamment d’emplois’’, au cours des 30 dernières années, a affirmé, mardi à Saly (Mbour), Fatime Christiane Ndiaye, spécialiste sénior au Bureau international de travail (BIT) de Dakar.
‘’Sans protection contre le chômage, les sociétés (africaines) ont fait preuve d’une impressionnante capacité de créativité pour s’adapter à cette réalité, créant une nouvelle forme d’économie qualifiée d’économie informelle, le plus souvent, seule alternative pour les chômeurs et les nouveaux arrivants sur le marché du travail, avec des conséquences positives en termes d’intégration économique, de cohésion et de régulation sociales’’, a-t-elle affirmé.
Elle intervenait au cours d’un atelier de partage des rapports BIT sur l’économie informelle, à l’initiative de la Direction du travail et de la sécurité sociale et la Commission de supervision et de régulation des institutions de sécurité sociale (COSEISS).
‘’Si l’économie informelle démontre d’une grande capacité de résilience, elle capte les groupes de populations les plus vulnérables que sont, entre autres, les jeunes, les personnes âgées, les migrants, les femmes et les minorités ethniques, et se caractérise par d’importants déficits de travail’’, a encore relevé Mme Ndiaye.
Soulignant que la transition vers l’économie formelle devient une question centrale au sein des politiques nationales et internationales, elle a signalé que le BIT s’est penché sur la question depuis les années 1970.