Le secteur informel contribue à hauteur de 41,6% au Produit intérieur brut (PIB) du Sénégal, a indiqué mardi à Saly (Mbour), un officiel qui souligné que ce ''secteur refuge’’ permet de capter toutes les initiatives de création d’emplois.
''L’emploi informel non agricole, qui représente plus de 48% de la population active, s’accentue avec l’urbanisation et n’a presque aucune protection sociale'', a souligné Abdoulaye Guèye, directeur de cabinet du ministre du Travail, du Dialogue social, des Organisations professionnelles et des Relations avec les institutions.
M. Guèye présidait le démarrage des travaux d’un atelier de partage des rapports du Bureau international du travail (BIT
Des rapports ont montré que les unités de production informelle (UPI) ont permis de créer 2 216 717 emplois. Ces rapports qui seront présentés au cours de cet atelier de trois jours (14, 15 et 16 avril), portent sur l’économie informelle.
‘’La plupart des emplois, dans des pays comme le Sénégal, se trouvent dans l’économie informelle qui joue un rôle prédominant au sein de l’économie. La crise mondiale, ajoutée à la recrudescence de la pauvreté, renforce le poids de l’informel en raison des pertes d’emplois, affectant les entreprises formelles’’, a-t-il expliqué.
Toutefois, précise-t-il, malgré sa contribution à l’économie nationale, elle reste marquée par de graves déficits liés, d’une part, ‘’aux conditions de travail précaires inadaptées et dangereuses’’ et, d’autre part, à une exclusion du système de sécurité sociale formelle et des dispositions législatives régissant la santé, la sécurité, la maternité''.