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Casamance - Attaque rebelle à Emay: Un militaire blessé
Publié le mardi 14 avril 2015  |  Sud Quotidien




Une position de l’armée à Emay situé dans le département d’Oussouye a essuyé très tôt dans la matinée d’hier, dimanche des tirs d’éléments rebelles. Même si l’on ignore les pertes du coté rebelles qui seraient des éléments proches du chef rebelle Cesar Atoute Badiate, du coté de l’armée, un soldat a été blessé au bras. Une recrudescence de la violence qui vient ainsi perturber l’accalmie jusque-là notée et qui avait suscité beaucoup d’espoir quant à une paix définitive en Casamance où le processus avec les risques de l’usure par le temps n’est pas à l’abri de tels soubresauts.

C’est une position de l’armée à Emay dans une zone située dans le département d’oussouye qui a été la cible de bandes armées hier dimanche, très tôt vers 3 heures du matin. Un militaire a été blessé. C’est le bilan de cette attaque de bandes armées qui, selon nos sources, ont accusé elles aussi de lourdes pertes.
Aux tirs des bandes rebelles, l’armée a riposté par des tirs nourris obligeant les éléments rebelles à se replier.

Des échanges de tirs qui n’ont pas duré plus d’un quart d’heure selon nos sources mais suffisant pour plonger la zone dans une vive tension. Le militaire blessé a été touché au bras et serait hors de danger selon des sources militaires.
Difficile cependant, d’établir un bilan du coté des rebelles qui seraient des éléments très proches du chef rebelle Cesar Atoute Badiate.

Mais, ils sont nombreux, ceux qui assimilent cette attaque à des représailles de la part des bandes armées. Ces dernières avaient récemment déploré de nombreuses pertes mercredi dernier dans leur rang après des accrochages avec l’armée dans cette zone. Une attaque rebelle qui vient ainsi perturber le processus de paix en Casamance enrichi pourtant depuis presque plus d’un an par une accalmie qui a suscité beaucoup d’espoir chez les populations dans cette partie méridionale du pays.
Aujourd’hui, cette recrudescence de la violence dans cette partie du département d’Oussouye installe l’inquiétude.

«La nature a horreur du vide»

Même si la silencieuse machine des négociations et autres démarches sont en branle depuis des années, il reste que la précaire accalmie notée dans la région est loin de classer les soubresauts de ce conflit trentenaire. Grippées ou volontairement mises en veilleuse, les négociations souvent réclamées ne se tiennent toujours pas. Une situation qui plombe sérieusement l’envol vers une paix définitive. Les protagonistes qui ont depuis «décrété le cessez de feu» se regardent en chien de faïence imprimant une situation de ni paix ni guerre dans la région.

Un vide dans les discussions entre belligérants qui vient plonger parfois le processus de paix dans une atonie déconcertante aux yeux de nombreux observateurs du processus.
Pour Le Professeur Nouha Cissé, les modalités de gestion de ce processus très harassant et très lancinant ne sont pas à l’abri de soubresauts. Toute chose exprimée par les risques de l’usure par le temps.

Pour l’historien, «il y’a l’expression de l’existence d’une fraction laissée en rade qui veut signifier qu’il faut compter avec elle. Une manière pour cette fraction de César Atoute Badiate de montrer sa force de forces … ».

Il faut combiner les deux démarches et négociations. C’est la conviction de Nouha Cissé qui plaide pour un processus inclusif qui associe toutes les factions rebelles. Jusque là calme, cette partie du département d’Oussouye qui vient d’ailleurs de baisser les rideaux sur des manifestations culturelles empreintes de beaucoup de tradition, renoue d’avec les agissements des bandes armées.

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