La baisse du prix du baril pétrole et la dépréciation de l’euro devraient être favorables à la croissance, a indiqué, lundi à Dakar, Serigne Moustapha Sène, directeur de la prévision et des études économiques du Sénégal.
''Les simulations ont montré que la croissance devrait être stimulée à la faveur des deux chocs (du prix du baril pétrole et la dépréciation de l’euro). On devrait perdre quelques recettes douanières’’, a-t-il dit, en marge de la publication des prévisions de la Banque mondiale.
Selon les prévisions de la Banque mondiale publiées lundi à Washington, le Sénégal peut s’échapper du ralentissement de la croissance africaine, en conservant ''une forte croissance’’ en 2015.
Refusant de dévoiler le taux projeté par la DPEE, Serigne Moustapha Sène a révélé que le ministère de l’Economie, des Finances et du Plan a procédé à des simulations d’impact sur ce que vont donner ces deux chocs combinés.
''Au niveau des recettes douanières, on devrait perdre quelque chose. Mais les importations devraient coûter moins cher’’, a expliqué M. Sène.
''Par le passé, nous avons été largués par le train de la croissance. Maintenant, nous projetons, en 2015, une croissance de 5,4%, alors que nous sommes en-dessous de la moyenne africaine’’, a-t-il ajouté
De son côté, l’économiste en chef de la Banque mondiale pour le Sénégal, Philip English, a souligné que la baisse des prix des matières premières est positive pour le Sénégal.
''Le Sénégal ne dépend pas beaucoup des exportations de matières premières, tandis que la plupart des pays africains vont souffrir de la baisse des matières premières. C’est positif pour le Sénégal. Pour la première fois, le Sénégal est sur la bon côté de l’histoire cette année’’, a-t-il commenté.