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Tuerie de l’Université Garissa au Kenya : Des étudiants de l’Ucad brisent l’indifférence coupable

Publié le lundi 13 avril 2015 | Le Quotidien

© aDakar.com par DF
Ucad: Le SAES et les étudiants ont participé à une procession silencieuse à la mémoire de Bassirou Faye
Dakar, le 21 Août 2014- Une semaine après la mort de l`étudiant Bassirou Faye à l`université Cheikh Anta Diop de Dakar, le Syndicat Autonome de l`Enseignement Supérieur (SAES) a organisé une procession silencieuse à la mémoire du défunt étudiant. Ce Rassemblement a été l`occasion pour étudiants professeurs et syndicalistes de plaider pour une Université sans violence.

Après l’attaque terroriste sans commune mesure perpétrée dans l’enceinte de l’Université de Garissa au Kenya, des étudiants mobilisés par la Mpca (Mobilisation pour la paix et la consolidation de la justice africaine) se sont rassemblés pour exprimer leur solidarité devant la bibliothèque universitaire de l’Ucad.

D’un bout à l’autre du continent, le milieu universitaire ne veut pas se résigner à la relative indifférence qui a enveloppé la mort de 147 étudiants de l’Université de Garissa au Kenya par un commando terroriste le 2 avril dernier. Le collectif baptisé Mobilisation pour la paix et la consolidation de la justice africaine (Mpca), rejoint par le médiateur de l’Ucad, Mamadou Ndiaye et Landing Savané, a souligné que le jeudi 2 avril 2015 «marquera à jamais un moment tragique dans la conscience du peuple de l’humanité, en général, du peuple africain, en particulier».

Les mines sont graves devant l’indifférence générale face à la tragédie, une indifférence «criminelle», selon le responsable d’And jëf/Parti africain pour la démocratie et la solidarité (Pads). Cette indifférence est d’ailleurs symbolisée par la faible participation à la manifestation qui totalise à peine une cinquantaine de personnes. Pour Landing Savané : «C’est décevant, les Africains sont à la traîne». Une banderole résume cet état de fait au sud du Sahara en faisant allusion aux mobilisations officielles organisées aussi bien en France qu’en Tunisie, après les attentats de Charlie Hebdo et du musée Bardo : «Pourquoi cette ségrégation ? Paris, 11 janvier, Tunis, 29 mars, Garissa, 2 avril. Aucun rassemblement faisant allusion aux mobilisations officielles organisées aussi bien en France qu’en Tunisie, après les attentats de Charlie Hebdo et du musée Bardo.»