Le président du comité de pilotage du Projet pôle de développement de la Casamance (PPDC), Sékou Sambou, a préconisé samedi un retour aux sources pour relever les défis du développement.
"Je ne connais pas un pays qui s'est développé de manière extravertie (..)'', a-t-il dit aux journalistes, samedi à Mlomp (Oussouye, sud), à l'occasion du congrès des familles Djicomol.
Une dizaine de villages des Kalounayes, du Fogny et du Blouf, dans le département de Bignona, prennent part à cette cérémonie qui se déroule à Djicomol, un des quartiers de la nouvelle commune de Mlomp.
Citant le savant et égyptologue sénégalais Cheikh Anta Diop qu'il déclare avoir fréquenté pendant 17 ans, Sékou Sambou estime que "chacun doit savoir d'où il vient".
"Vous ne pouvez pas cultiver une certaine fierté chez la personne tant que tu ne sais pas quel sang coule dans ses veines", a estimé Sékou Sambou, ancien député libéral.
M. Sambou a expliqué la dislocation de la famille des Djicomol par "un sacrilège commis par un des membres de la cour royale qui a jeté le tambour sacré" de ladite famille.
L'auteur du sacrilège a quitté le village de Djicomol sans que les ancêtres aient pu réparer cette faute par des purifications.
Sur les conseils des sages des Kalobones (Oussouye), ils ont procédé en 1985 à la purification du sacrilège commis par un de leurs ancêtres pour réunir les membres de famille des Djicomol dispersés à travers la région de Ziguinchor.
Selon l'ancien maire de Thionck-Essyl, Amadou Sadio, membre de la famille des Djicomol, ces retrouvailles vont contribuer à renforcer la cohésion sociale dans la région de Ziguinchor.