Le Sénégal et la Suisse ont entamé des négociations multilatérales qui devraient les mener "à une approche stratégique de la gestion internationale des produits chimiques", a indiqué, jeudi à Dakar, Dagmar Schmidt Tartagli, ambassadrice de la Confédération helvétique.
"Nous apprécions énormément notre coopération pour l'élaboration et la mise en œuvre initiale de la convention de Minamata, le développement de la convention de Bâle ainsi que la gestion globale des produits chimiques et des déchets", a indiqué la diplomate.
Dagmar Schmidt Tartagli intervenait au cours d'un atelier d'information et de sensibilisation sur les implications socio-économiques de la ratification de la convention de Minamata sur le mercure et celle de l'amendement de Bâle sur le trafic illicite des déchets dangereux.
"Sans cette étroite coopération, il n'aurait pas été possible de finaliser à Genève, le texte de la convention de Minamata sur le mercure. Une étape importante a ainsi été franchie dans la protection contre les effets extrêmement nocifs du mercure sur l'environnement et la santé humaine", a relevé Mme Tartagli.
De même, la "convention de Bâle et son amendement "revêtent une importance cruciale pour la gestion des produits chimiques et des déchets à l'échelle internationale", a indiqué la diplomate.
"Le texte de la convention de Minamata a pu être finalisé et signé, mai ce n'est que la première étape d'un processus de longue haleine. Le prochain défi à relever est son entrée en vigueur", a soutenu Dagmar Schmidt Tartagli.
"Nous nous employons à en conclure la ratification et saluons l'engagement du Sénégal et son initiative d'activer également le processus de ratification de la convention de Minamata (...)'', a-t-elle déclaré.
La diplomate suisse a insisté sur la nécessité d'une mise en œuvre efficace de ladite convention. Pour ce faire, a-t-il dit, il convient d'utiliser les connaissances existantes et l'expérience acquise en matière de gestion des substances chimiques et des déchets, "pour mettre ce savoir à profit à l'échelle aussi bien nationale que régionale et internationale".
Aussi a-t-elle proposé la mise en place d'un secrétariat commun pour toutes les conventions (Bâle, Stockholm, Rotterdam), lequel serait étendu à celle de Minamata.
"Une telle intégration serait particulièrement précieuse pour la convention de Bâle, du fait que la gestion des déchets contenant du mercure, doit se faire conjointement dans le cadre des deux conventions", a estimé l'ambassadrice de la Confédération helvétique.