L'agriculture sénégalaise a "fortement besoin d'investissements'' capables de créer pour appuyer la construction des chaînes de valeur agricoles dans l'ensemble des filières jugées prioritaires, a plaidé, jeudi à Dakar, le secrétaire général du ministère de l'Agriculture et de l'Equipement rural, Dogo Seck.
L'agriculture a "besoin d'investissements en matière d'équipements hydro-agricoles et pour bien d'autres" choses, a-t-il soutenu à l'ouverture d'un colloque sur les investissements consentis par la Chine en faveur de l'agriculture en Afrique.
Le SG du ministère de l'Agriculture et de l'Equipement rural présidait l'ouverture officielle de cette rencontre qui compte mettre l'accent sur la recherche. Prévue pour deux jours, elle a réuni plusieurs experts en provenance de divers pays d'Afrique.
"Ces investissements nous permettent d'avoir des itinéraires techniques, du matériel de production végétale, des semences de qualité, ainsi que des équipements et des techniques pour la transformation et la conservation de nos produits", a-t-il soutenu.
"L'agriculture, pour être performante, a besoin de la recherche pour comprendre notre environnement technique, économique et social", a fait valoir Dogo Seck.
"Si des plans d'émergence en Afrique ont été élaborés, il est inimaginable que ces plans puissent être traduits en résultats concrets sans le décollage du secteur agricole", a de son côté souligné l'ambassadeur de Chine au Sénégal Xia Huang.
Selon lui, le continent africain, au regard de son poids démographique, "ne doit pas compter sur les autres pour se nourrir, parce que la clé pour apporter une solution à ce défi de l'autosuffisance alimentaire se trouve entre les mains des Africains eux-mêmes".
"La Chine a compris très vite que mettre la recherche au cœur de son développement agricole était absolument essentiel et c'est ce qui a fait le succès de cette politique", a pour sa part indiqué le représentant résident de la FAO, Vincent Martin.
Selon M. Martin, "la Chine accorde une importance particulière à la recherche agricole qui est un élément au cœur de son développement agricole avec des centres de recherches de formation du plus haut niveau".
Il faut par conséquent "encourager ce modèle-là, voire le renforcer, mais aussi créer cette relation entre des technologies qui ont bien fonctionné en Asie et qui pourraient être mises en place en Afrique", a-t-il conclu.