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Le président de la BID plaide pour des systèmes éducatifs bilingues, avec l’usage de l’arabe

Publié le jeudi 9 avril 2015 | Agence de Presse Sénégalaise

© aDakar.com par DF
Le premier ministre a présidé un forum dans le cadre de la célébration des 40 années de la Banque Islamique de Développement
Le premier ministre Aminata Touré à présidé un Forum sur la Banque Islamique de Développement. Dix-sept pays africains ont été représentés. L’organisation de la réunion rentre dans le cadre des célébrations marquant le 40e anniversaire de la BID. Il est question, lors de ce forum, de dresser le bilan des activités menées par la banque (la BID) dans les pays membres et non-membres, d’identifier les difficultés rencontrées, et de participer à la planification d`une nouvelle stratégie décennale. Photo: Ahmad Mohamed Ali, Directeur général de la Banque islamique de développement

Le président de la Banque islamique de développement (BID), Ahmad Mohamed Ali Al-Madani, fait docteur honoris causa de l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar, ce mercredi, a plaidé pour un bilinguisme reposant partiellement sur l'arabe, dans les systèmes éducatifs des pays membres de cette institution, dont le Sénégal.

Un système éducatif bilingue comprenant l’enseignement de l’arabe a l’avantage d’assurer une "synthèse harmonieuse entre l’héritage culturel arabo-islamique et l’éducation formelle", a-t-il dit en introduisant une "leçon" sur "les nouveaux défis de l’éducation en Afrique de l’Ouest et le rôle du bilinguisme".

Ahmad Mohamed Ali Al-Madani s’exprimait en présence du ministre sénégalais de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Mary Teuw Niane, et de nombreux universitaires.

Il était invité à introduire une "leçon", à l’occasion de la remise, à lui, d’un doctorat honoris causa de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.

"Nous devons avoir une éducation sans marginalisation et sans négligence, pas un système qui laisse un grand nombre de nos enfants tendre la main pour obtenir quelques francs ou un morceau de pain, sur les places publiques. C’est notre devoir de les aider à retrouver leur dignité", a dit le président BID, en faisant allusion au phénomène des enfants-mendiants au Sénégal.

Il a plaidé pour l’introduction de l’"enseignement islamique" dans le système éducatif sénégalais, soulignant que cela garantira l’"équité" et l’"égalité des chances" entre les élèves.

"Nous devons agir pour aider les Etats membres [de la BID] à avoir un système éducatif plus juste et plus équitable", a-t-il ajouté.

En 2000, a rappelé Ahmad Mohamed Ali Al-Madani, un programme d’enseignement bilingue reposant sur l’arabe et le français a été lancé par la BID, avec le soutien "technique" de l’Unesco.

Ce programme a permis à 17 pays africains de donner une orientation bilingue à leur système éducatif, avec l'usage de l'arabe, selon lui.