Le 55ème anniversaire de l’indépendance a été célébré samedi dernier. Lors de cette prise d’armes, les écoles de formation des structures de défense et de sécurité ont été à l’honneur.
Les notes de la Musique principale des forces armées (Mpfa) retentissent le long des allées de la Place de l’indépendance. Il est 9h 45, lorsque les 21 cannons tonnent depuis le palais de la République pour annoncer l’arrivée du Président Macky Sall.
Reçu avec tous les honneurs par le Premier ministre Mahamad Boun Abdallah Dionne, le ministre des Forces armées Augustin Tine, le chef d’Etat-major général des Armées (Cemga), le général de corps d’Armée Mamadou Sow et le Haut-commandant de la gendarmerie et directeur de la justice militaire, le général de division Mamadou Guèye Faye, le chef suprême des Armées s’avance vers le drapeau haut perché, tenu par 7 éléments de la garde présidentielle, tous habillés en rouge. Puis, la République se lève pour écouter l’hymne national.
A pied, le chef de l’Etat procède par la suite à la revue des troupes, accompagné dans cet exercice par les notes de Niani bagne na introduites par la Mpfa. Et débuta le cérémonial du défilé militaire. La Mpfa va ouvrir le bal. Elle sera suivie par l’école d’excellence Prytanée militaire Charles N’Tchoréré de Saint-Louis, sous les vivats de la tribune officielle. Créée en 1922, cette école a pour mission de dispenser un enseignement moyen. Depuis sa création, y sont issues 93 promotions dont plusieurs dignitaires, 7 anciens chefs d’Etat, 16 généraux, beaucoup de ministres comme l’ancien ministre de l’Economie et des Finances sous Wade, Makhtar Cissé, l’ex ministre des Affaires étrangères Cheikh Tidiane Gadio, Abdoulaye Bathily et l’actuel ministre de l’Education nationale Serigne Mbaye Thiam.
Afin de coller au thème de cette année : «La formation dans les forces de défense et de sécurité : focus sur les écoles», d’autres structures de formation vont suivre. Il s’agit de l’Ecole militaire de santé (Ems), l’Ecole nationale des officiers d’active (Enoa) d’où est issu le nouveau Cemga Mamadou Sow, l’Ecole des officiers de la Gendarmerie nationale, l’Ecole nationale des sous-officiers d’active (Ensoa) de Kaolack, entre autres. En outre, absent parfois lors du cérémonial du 4 avril, le bataillon des parachutistes communément appelé «Bat’ para» a participé au défilé. Ayant comme devise «Jambaar légui légui», les «paras» cristallisent toutes les attentions lorsque la patrie est en danger.
A signaler que lors de la prestation des écoles, nombreux ont pu noter la présence massive de femmes défilant aux côtés des hommes. Clos par le passage des anciens combattants et victimes de guerre, le défilé a consacré le passage de 1 245 hommes et femmes réunis.
Au chapitre des nouveautés, l’Ecole de l’armée de l’air, qui forme des officiers et sous-officiers, a défilé pour la première fois.
Réactions… Réactions… Réactions…
Barthélemy Dias, député maire de Sacré Cœur-Mermoz
«Fier de notre Armée nationale»
«Je félicite nos forces armées pour leur professionnalisme, leur discipline et leur disponibilité. Je félicite tout le Peuple sénégalais. Il faut retenir ce que le chef de l’Etat a dit, à savoir qu’il veut un grand défilé militaire et civil pour l’année 2016. Je rappelle que c’est une des occasions de l’année de pouvoir communier ensemble, mais aussi avec les symboles de la Nation. Aujourd’hui, nous sommes une fois de plus fiers d’être Sénégalais et fiers de notre Armée nationale.»
Moustapha Cissé Lô, vice-président Assemblée nationale
«Nous devons forger la solidarité et la cohésion pour un Sénégal uni»
«Nous sommes très satisfaits de ce qui s’est passé aujourd’hui. Nous célébrons l’anniversaire de l’accession du Sénégal à la souveraineté internationale. Nous l’avons fait dans la plus grande solennité. Les forces de défense et de sécurité ont défilé devant la Nation sénégalaise dans la discipline, mais aussi dans la cohésion. Aujourd’hui, nous devons forger la solidarité et la cohésion comme le Président l’a dit pour un Sénégal uni.»
Abdoulaye Makhtar Diop, grand Serigne de Dakar
«Un défilé aurait pu dégénérer»
«Nous avons fait une prise d’armes différente d’un défilé. Je salue cette décision parce qu’elle prouve le sens de la responsabilité du chef de l’Etat. Un défilé aurait pu dégénérer. Je l’ai vécu dans le gouvernement de Abdou Diouf (ancien président de la République). Il y avait une période de tension, les forces du Pds avaient mobilisé leurs militants et le défilé avait été chahuté. Donc dans la situation que nous vivons, le président de la République a bien fait d’organiser aujourd’hui une prise d’armes.»