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Sortie sur la gouvernance du Président Sall : Ruffin sans diplomatie avec Macky
Publié le mercredi 8 avril 2015  |  Le Quotidien
Jean
© Autre presse par DR
Jean Christophe Ruffin, ancien ambassadeur de la France au Sénégal




La gouvernance du Président Macky Sall n’a pas échappé à l’appréciation de l’ancien ambassadeur de France au Sénégal. Jean Christophe Ruffin fait état d’un «régime immobiliste», «défensif sur de nombreuses questions» et qui «prend peu d’initiatives».

La gestion du pouvoir par le Président Macky Sall ne laisse pas indifférent un diplomate français comme Jean-Christophe Ruffin. L’ancien ambassadeur de France au Sénégal, durant une partie du règne de Me Abdoulaye Wade, ne s’est pas fait prier sur le site Monde­afrique.com pour parler du «régime en place» à Dakar. Aux yeux de l’académicien et écrivain français, le pouvoir de Macky Sall «est (…) très immobiliste, prend peu d’initiatives et se montre défensif sur de nombreuses questions». Sans en préciser les détails, Ruffin est d’avis que cette posture du régime a conduit à ce que «le procès du fils Wade occupe encore l’essentiel de la vie politique du pays, près de trois ans après l’élection de Macky Sall».

«Karim Wade rendra ce qu’il nous a volé»
Poursuivant son analyse, le diplomate français dira : «Dans le cas de Karim Wade, c’est extrêmement particulier. On a l’impression de rejouer le scénario de la France et de l’Allemagne après la guerre de 1914 lorsqu’on disait : «L’Allemagne paiera».» Suffisant alors pour l’ancien ambassadeur de France au Sénégal de constater : «Depuis cinq ans au Sénégal, le discours général est : «Karim Wade rendra ce qu’il nous a volé.» Comme si cela allait résoudre tous les problèmes du pays.» «(…) Il n’est jamais bon de s’installer dans une logique de réparations. Au Sénégal, celle-ci a en partie servi à calmer les attentes du Peuple après l’alternance. Pour sortir de cette impasse, il faut une justice indépendante qui pèse», recommande Jean-Christophe Ruffin.

«Un pays vulnérable» face aux menaces jihadistes
Abordant les menaces jihadistes sur le Sénégal, Ruffin parle d’un «pays vulnérable, notamment dans l’est où l’on craint le passage de groupes terroristes, même si le poids des confréries freine la montée de l’islamisme radical». Pourtant, fait remarquer l’académicien français : «Au début de son mandat, (Macky Sall) avait pourtant beaucoup encouragé l’intervention au Mali avec lequel le Sénégal a une longue frontière commune.» Le pays, faut-il le rappeler, compte un contingent dans les rangs de la Mission des Nations-Unies de soutien au Mali (Minusma) déployé au Nord de ce pays.
Embrayant sur cette question sécuritaire, Jean-Christophe Ruffin remarque : «Le Sénégal a complètement disparu des écrans radars français. Dans cette nouvelle configuration régionale centrée sur la dimension sécuritaire, Dakar ne s’est pas rendu indispensable.» Conséquences, à ses yeux, «Macky Sall paye notamment les choix de son prédécesseur Abdoulaye Wade qui avait décidé de réduire la présence militaire française dans le pays. Depuis, les dirigeants de ce pays souffrent d’une sorte de manque de confiance de la part du personnel politique français.»
L’académicien et écrivain français souligne aussi que «le Sénégal subit par ailleurs, le contrecoup de la guerre en Guinée (sic). La situation en Casamance demeure égale­ment instable. L’affolement autour de l’unique cas d’Ebola décelé dans le pays a porté un coup dur au tourisme.» D’où sa conviction que «Dakar est dans une zone de turbulences».
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