Des travailleurs de l’hôtel Espadon, à Saly-Portudal (ouest), ont protesté lundi contre les "licenciements abusifs" dont ils disent avoir été victimes.
Ils ont participé à une marche de protestation contre la décision de la direction générale de l’hôtel, dans les rues de Saly-Portudal.
"Nous avons été informés par la direction générale de la fermeture de l’hôtel, qui est effective depuis le 1er septembre 2014. (…) Depuis lors, nous souffrons parce que nous n’avons été payés que pour les mois de septembre et octobre", a expliqué Saliou Guèye, un délégué des travailleurs.
Les manifestants, pancartes à la main pour certains, ont dit être "très fatigués" des conditions de vie engendrées par leurs "licenciements". Certains d’entre eux disent avoir travaillé pour l’Espadon pendant 20 ans au moins.
"Les responsables français de l’hôtel nous disent avoir vendu le réceptif. Ils nous avaient donné un préavis qui a expiré depuis le 15 janvier dernier. Depuis cette date, nous n’avons plus d’interlocuteur. Nous ne pouvons plus accéder à l’hôtel. D’ailleurs nous ne croyons pas que la vente de l’hôtel a eu lieu", a déclaré Saliou Guèye.
"Conformément aux dispositions du Code du travail, la direction générale vous fait part de la décision prise de ne plus continuer les relations de travail saisonnier qui la liaient avec les travailleurs, du fait de la fermeture définitive de l’hôtel Espadon", écrit le directeur général de l’hôtel dans un "préavis" adressé aux agents.
Le patron du réceptif, que l’APS a vainement tenté de joindre, ajoute, s’adressant à ses collègues : "Je tiens, dès lors, à vous exprimer ma profonde reconnaissance pour l’engagement et le sérieux dont les travailleurs ont fait preuve durant toute la période de leur collaboration."
"Une solde de tout compte, calculée conformément aux dispositions du Code du travail, sur la base du cumul de leurs différentes périodes de prestations au service de l’hôtel et soumise à l’arbitrage de l’inspection régionale du travail et de l’action sociale de Thiès, leur sera payé, au même moment que les permanents, au terme de leur période de préavis", a encore écrit le directeur général de l’hôtel.