Me Sidiki Kaba voit en l’adhésion de la Palestine à la Cour pénale internationale (Cpi) comme 19ème Etat-partie de l’Asie-Pacifique, et deuxième du Moyen-Orient, «une nouvelle étape dans la quête de l’universalité du Statut».
Le ministre de la Justice du Sénégal, qui s’exprimait ainsi, en sa qualité de président de l’Assemblée des Etats-parties lors de la cérémonie d’adhésion de la Palestine hier, espère «qu’elle ouvrira la voie à d’autres pays du Moyen-Orient qui, en adoptant ledit Statut, viendront renforcer la Cour pénale internationale dans sa lutte contre l’impunité pour les crimes de masse». «Cela me semble possible, car le Moyen-Orient est une région de grandes civilisations qui a toujours accordé une place centrale à la dignité humaine. Situé à la jonction de l’Eurasie et de l’Afrique, il a également joué un rôle crucial dans les affaires du monde aux plans stratégique, économique, politique, culturel et religieux», a-t-il déclaré. Dans son discours, M. Kaba n’a pas manqué de relever les conflits qui sévissent dans cette région et qui «engendrent de graves souffrances». «Les voix des victimes de cette partie du monde s’élèvent pour demander justice et paix», a-t-il souligné.
Selon le président de l’Assemblée des Etats-parties, la «Palestine donne d’autant plus l’exemple qu’elle a également signé l’Accord sur les privilèges et immunités de la cour qui, à l’égard de la coopération, est d’une importance capitale pour l’efficacité de la Cpi». Me Sidiki Kaba, qui s’est réjoui de cette initiative, invite par ailleurs ce pays, «à incorporer les crimes figurant dans le Statut de Rome, à savoir le génocide, le crime contre l’humanité, le crime d’agression et le crime de guerre, dans sa législation nationale, gage de l’effectivité de son adhésion».