Le nouveau code de la pêche qui va bientôt passer à l’Assemblée nationale va sanctionner la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (Pêche INN), a indiqué, jeudi à Mbodiène, le ministre de la Pêche et de l’Economie maritime Oumar Guèye.
''Concernant la pêche INN, le nouveau code de la pêche va bientôt passer à l’assemblée nationale car programmé dans les prochains jours en conseil des ministres. Et ce nouveau code aura la particularité d’augmenter de manière considérable les sanctions à l’endroit de la pêche INN’’, a-t-il soutenu.
Oumar Guèye présidait la cérémonie d’inauguration de la ferme avicole de Mbodiène financée dans le cadre du Programme régional des pêches Afrique de l'Ouest (PRAO) avec un investissement de 85 millions de Francs.
Le PRAO-Sénégal, qui figure parmi les projets du Plan d’actions prioritaires (PAP) 2015-2018 du Plan Sénégal Emergent (PSE), s’est selon lui, plus distingué dans la gestion durable des ressources halieutiques et la réhabilitation des écosystèmes marins côtiers, deux axes qui constituent la clé de voûte de son intervention.
M. Guèye a notamment rappelé que la pêche et l’aquaculture ''sont inscrites parmi les moteurs de croissance sectorielle'' de l’Axe I du PSE qui leur assigne un rôle central dans le renforcement de la sécurité alimentaire ainsi que la création de richesses et d’emplois.
''Le succès de toutes ces réformes et l’exploitation efficace et durable de ces investissements impliquent la limitation et/ou l’interdiction de l’accès à une ressource à de nombreux acteurs et familles de pêcheurs, et la nécessité de trouver des alternatives à une surexploitation des ressources halieutiques'', a-il souligné.
La ferme avicole de Mbodiène, d’une superficie de 1200 m2, est dotée d’une autonomie en eau et en électricité, avec une capacité de plus de 5 000 sujets.
Elle devrait, selon le ministre, permettre aux bénéficiaires de ''s’adonner efficacement à une activité alternative génératrice de revenus pour compenser les pertes consécutives à leur retrait de la pêche''.
''Les revenus qui seront générés par la ferme avicole devront financer des actions sociales bien ciblées de lutte contre la pauvreté en direction de la communauté, notamment des familles et ménages de pêcheurs les plus vulnérables face aux mesures de gestion durable des ressources halieutiques'', a t-il poursuivi.
Ils doivent aussi permettre, selon Oumar Guèye, ''de constituer un fonds d’autofinancement, afin de pérenniser les initiatives à la fin du PRAO-Sénégal qui, à l’instar de tout projet de développement, est appelé un jour à être clôturé''.
A Mbodiène, le ministre était accompagné, entre autres, de la directrice des opérations de la Banque mondiale (BM) pour le Sénégal, Vera Songwe, de la coordinatrice du PRAO-Sénégal, Mariama Dalanda Barry, et du directeur de l’Agence nationale de l’aquaculture, Maguette Ba.