Le nombre de condamnations à mort recensées dans le monde a augmenté de 28% en 2014, en s’élevant à 2.466, contre 1.925 en 2013, selon un rapport d’Amnesty International.
Deux pays africains, l’Egypte et le Nigeria, sont les plus touchés par la peine de mort, précise cette ONG de défense des droits de l’homme. Elle parle de "recrudescence" du phénomène dans ces deux pays.
"Au Nigeria, le nombre de condamnations à mort recensées a fait un bond de plus de 500 cas, en passant de 141 en 2013 à 659 en 2014. Les tribunaux militaires ont prononcé des condamnations à mort lors de procès collectifs", affirme Amnesty International dans le rapport reçu de son bureau à Dakar.
Selon l’ONG, 70 soldats ont été condamnés à mort au Nigeria, en 2014. "Ces hommes ont été déclarés coupables de mutinerie, dans le cadre du conflit armé avec Boko Haram", précise-t-elle.
En Egypte, le nombre de condamnations à mort a augmenté de 400 au moins en 2014, pour atteindre 509, selon Amnesty International. "Lors de procès collectifs ne respectant pas les normes d’équité, 37 personnes ont été condamnées à mort en avril, et 183 en juin", souligne l’organisation de défense des droits de l’homme.
Elle constate cependant les "grandes avancées" de la lutte contre la peine de mort en Afrique subsaharienne, en 2014. "Quarante-six exécutions ont été recensées dans trois pays, contre 64 dans cinq pays en 2013, soit une diminution de 28%. A la connaissance d’Amnesty International, seuls trois pays, la Guinée Equatoriale, la Somalie et le Soudan, ont procédé à des exécutions."