La secrétaire d’Etat américaine aux Affaires africaines, Linda Thomas-Greenfield, a appelé mardi les pays d’Afrique centrale à solutionner la crise politique en Centrafrique, de concert avec l’Union africaine (UA).
"Nous exhortons les pays de la région (la Communauté des Etats d’Afrique centrale) à travailler de concert avec l’UA, pour trouver une solution" à la crise centrafricaine, a-t-elle dit lors d’une vidéoconférence donnée depuis Washington et suivie à Dakar.
"Nous sommes meurtris par ce qui se passe dans ce pays, où nous avons discuté avec les officiels, mais aussi avec les chefs religieux et les simples citoyens, en décembre dernier", a-t-elle affirmé auparavant. "J’appelle les Centrafricains à cesser les violences."
La Centrafrique est déchirée par des violences interconfessionnelles – entre chrétiens et musulmans – qui ont fait des centaines de morts, depuis l’arrivée au pouvoir de la rébellion Séléka, en 2013.
Michel Djotodia, qui a pris le pouvoir en mars 2013, a été poussé à la démission par la Communauté des Etats d’Afrique centrale, dont fait partie la Centrafrique, en janvier dernier.
Les violences se poursuivent encore, malgré la présence d’une force militaire déployée par l’Union africaine et celle des soldats français.
M. Djotodia est remplacé par Catherine Samba Panza, ex-maire de Bangui, la capitale du pays.
Les Etats-Unis d’Amérique saluent l’intervention de l’armée française et des soldats venus de huit pays africains, selon Linda Thomas-Greenfield, qui a dit faire confiance au "leadership de l’Union africaine" en ce qui concerne le règlement de la crise centrafricaine.
Des milliers de personnes ont quitté la Centrafricaine pour se réfugier au Cameroun et Tchad voisins.
Les Etats-Unis d’Amérique vont "redoubler d’efforts dans [leur] politique africaine", a ajouté Mme Thomas-Greenfield.
"Nous collaborons de manière très étroite avec l’Union africaine sur l’avenir du continent. Le sommet de l’Union africaine (tenu en janvier dernier) a mis l’accent sur l’agriculture. Nous sommes très engagés dans ce domaine en Afrique, parce que nous pensons que l’agriculture est l’avenir du continent", a-t-elle encore dit.