Le ministre de l’Education nationale, Serigne Mbaye Thiam, a invité, mardi, le Comité du dialogue social dans le secteur de l’éducation à trouver les voies et moyens de promouvoir la sérénité parmi les acteurs et à soutenir la pacification de l’espace scolaire.
‘’J’exhorte le Bureau exécutif du CDS-SEF, à qui ce siège fonctionnel est destiné, à jouer pleinement son rôle de médiateur et de sentinelle en trouvant des mécanismes et stratégies pertinents pour assurer un climat serein et une pacification scolaire plus durable’’, a-t-il dit lors de l’inauguration du siège dudit comité.
M. Thiam a invité les acteurs de l’éducation à fixer, ensemble, des critères consensuels pour consolider la dimension gestion transparente et assurer le suivi de la mise en œuvre des accords entre le gouvernement et les syndicats d’enseignants pour un système éducatif performant et pacifié.
‘’En dépit des fortes recommandations issues des différentes Assises de Saly, les acteurs tardent à donner au comité de branche de dialogue social, l’appui et l’impulsion nécessaires afin de lui permettre de jouer pleinement son rôle’’, a-t-il dit.
‘’En effet, les crises continuent de secouer notre système éducatif, avec leurs effets néfastes sur l’avenir de la nation en général, celui de la jeunesse en particulier’’, a déploré le ministre de l’Education nationale.
Selon lui, le déficit de dialogue social de qualité et la réduction drastique du quantum effectif --des heures d’enseignement fortement entamées, entre autres, par les grèves récurrentes notées durant toute la décennie, entravent l’atteinte de l’Objectif du millénaire pour le développement (OMD) sur l’éducation.
Par ailleurs, Serigne Mbaye Thiam espère le soutien du Comité de dialogue social pour le secteur de l’éducation et de la formation (CDS-SEF) pour le parachèvement de cet accord entre le gouvernement et les syndicats d’enseignants.
Les syndicalistes, les parents d’élèves et le gouvernement se rencontrent le 17 février en plénière dans le cadre de la mise en œuvre d’un protocole d’accord.
‘’Le comité a élaboré un plan d’action pour que le 17 février soit l’achèvement d’un processus et non pas le début de discussions sur les différentes formulations proposées par le gouvernement et par les syndicats’’, a soutenu le président dudit comité, Mamadou Diop Castro.
‘’Vendredi 14 février, nous rencontrerons les différentes parties pour harmoniser sur le texte et pour que l’on puisse s’accorder avant la plénière du lundi et arriver à un consensus et en ce moment la plénière ne serait que l’aboutissement du processus’’, a-t-il expliqué.
M. Diop a en outre salué l’inauguration du siège du CDS-SEF, qui est une préoccupation issue des Assises de Saly 5. Il a toutefois estimé qu’il restait à dégager les moyens logistiques et financiers qui devraient permettre une plus grande opérationnalisation du comité.
‘’Mais pour l’heure, toutes les parties se sont engagées à la restauration de cette paix sociale indispensable pour le bon déroulement des apprentissages non seulement pour 2013-2014, mais pour l’avenir’’, a-t-il rassuré.
Selon lui, le comité a pour objectif de construire un équilibre qui devrait permettre de restaurer la ‘’centralité de l’élève dans le système éducatif, mais aussi d’assurer le droit d’association et le droit à la négociation collective.
‘’Le droit à l’éducation ne devrait pas être opposé au droit d’association et de négociation collective’’, a rappelé le syndicaliste et ancien parlementaire.
‘’Le dialogue social et le comité sont là pour créer les conditions de rencontres périodiques et de consultations sur les grands dossiers de l’éducation et de négociations à chaque fois que de besoin sur les plateformes déposées par les organisations syndicales’’, a soutenu le président du CDS-SEF.
Cependant, M. Diop a indiqué qu’avait des mécanismes tels que la saisine du CDS-SEF dont il faut tenir compte. ‘’Et pour cela, a-t-il noté, il faut que les différents acteurs puissent le comprendre et le pratiquer. Avant toute initiative de terrain, le comité doit être saisi pour prendre l’initiative idoine.’’
‘’Si le mécanisme fonctionne, je ne dis pas qu’il n’y aura plus de perturbation, mais il y aura moins de perturbations et moins de conséquences de ces perturbations sur le système puisqu’il faudra prévenir les conflits et les gérer en leur trouvant des solutions dans les meilleures conditions possibles ou atténuer les chocs’’, a-t-il expliqué.