Sans tambours, ni trompettes, les autorités judiciaires mènent toujours leurs traques contre les dignitaires de l’ancien régime libéral soupçonnés de s’être «enrichis illicitement». C’est dans ce cadre que l’ancien ministre sous le régime de l’ancien président de la République, Me Abdoulaye Wade, Farba Senghor doit déférer à une convocation devant les enquêteurs de la Brigade des affaires financières et générales de la Division des investigations et criminelles. Une affaire bien sérieuse, puisque dans ce dossier, vont être également entendus des responsables de grands établissements bancaires de la place.
Ça se corse pour le Chargé de la propagande et de la mobilisation du Parti démocratique sénégalais (Pds), l’ancien ministre sous l’ex-président de la République, Me Abdoulaye Wade, Farba Senghor. L’«élément hors du commun» est attendu dans les prochaines 72 heures à la Brigade des affaires financières et générales (Bag) de la Division des investigations criminelles (Dic).
L’ancien ministre sous l’ex-président de la République, Me Abdoulaye Wade, a pourtant toujours clamé sur tous les toits qu’il pouvait dormir tranquille, car étant zen et que personne ne pouvait lui reprocher quoi que ce soit dans le cadre des dossiers sur la «traque des biens supposés mal acquis».
Seulement, il semble que Farba Senghor qui a eu à plusieurs reprises à faire face aux enquêteurs de la Dic et de la Section recherches de la gendarmerie nationale depuis la perte du pouvoir de son mentor Me Abdoulaye Wade et du Pds, est sur le point d’être contredit par la tournure que sont en train de prendre les évènements. D’où son face-à-face dans les prochains jours, avec les enquêteurs de la Bag.
Farba Senghor, selon nos sources, est rattrapé dans le cadre d’un scandale financier où des responsables de gros établissements bancaires de la place vont être à leur tour entendus. Entendu par la Section recherches de la gendarmerie nationale à l’époque, au mois de juin 2012, Farba Senghor qui voulait se montrer serein, soutenait à la face de tout le monde, notamment devant les micros de la presse, qu’il n’avait «aucun compte bancaire à l’étranger, ni des immeubles mal acquis à Dakar».
Poursuivant toujours, il soutenait que son audition était politisée et qu’il y avait là une tentative de déstabilisation du Pds. Dans sa logique, «un ancien ministre, s’il commet un délit dans l’exercice de ses fonctions, devrait être poursuivi par la Haute Cour de Justice...».