Société
Plaidoyer pour la réhabilitation des campements touristiques villageois
Publié le lundi 30 mars 2015 | Agence de Presse Sénégalaise
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Le président de la Fédération des campements villageois (FECAV), Moussa Sagna, a appelé les acteurs du tourisme rural intégré à réhabiliter leurs infrastructures, afin de mieux s’adapter aux exigences du secteur.
‘’C’est un impératif. Si nous voulons continuer à développer le tourisme, le socle, c’est d’avoir des infrastructures d’accueil. Aujourd’hui, il y a des exigences du tourisme qui font que nos campements villageois doivent s’adapter ou disparaitre’’, a-t-il souteu, dans un entretien avec l’APS.
Le président de la FECAV s’exprimait, samedi à Baila, en marge de la cérémonie de remise de 8 ordinateurs portables et d’accessoires pour la connexion à l’Internet offerts aux campements villageois de la région de Ziguinchor.
Une initiative de l’Institut de coopération pour le développement de l’Afrique (ICD-Afrique), en partenariat avec région Provence Alpes Côte-d’Azur (PACA, Marseille, France).
Moussa Sagna a appelé les acteurs du tourisme rural intégré de la Casamance à avoir des infrastructures d’accueil acceptables.
‘’On peut être en zone rurale et avoir des infrastructures d’accueil dignes de ce nom au même titre que les réceptifs hôteliers. Nous pouvons avoir les mêmes infrastructures tout en gardant notre spécificité qui est le tourisme rural intégré’’, a-t-il fait valoir.
Il a souligné que les recettes tirées du tourisme rural intégré soient réinvesties dans des activités d’intérêt communautaire, citant le paiement des impôts des villageois, la construction des maternités et de dispensaires.
‘’Nous n’avons pas baissé les bras. Nous savons ce que représente cette forme de tourisme pour l’économie de notre région’’, a insisté M. Sagna.
Il a cependant fait savoir que ''la situation des campements villageois n’est pas reluisante'', à cause du conflit qui sévit dans cette partie méridionale du Sénégal depuis plus de 33 ans.
‘’Le taux de fréquentation est très faible, parce que les activités sont ralenties dans les campements. Les gérants ne tiennent plus de statistiques. Il y a une léthargie’’, a-t-il déploré.
‘’Les campements n’ayant pas reçu de touristes, il est très difficile de se remettre debout, si les moyens n’existent pas. Grâce à l’appui de certains partenaires, nous sommes en train de réhabiliter certains campements’’, a avoué le président de la FECAV.
Moussa Sagna a évoqué la fermeture des campements de Dioher, d’‘Abéné, de Dianah, de Thionck-Essyl et de Djilacoune, réaffirmant le souhait des acteurs de réhabiliter les infrastructures existantes.
Au total 12 campements villageois de la région de Ziguinchor ont adhéré à la FECAV, a-t-il informé. Selon lui, seuls 8 parmi eux sont fonctionnels.
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