La prolifération des agences et autres structures autonomes, qui reçoivent des subventions de l’Etat pour leur fonctionnement, peut être ‘’source de malversations’’, a affirmé l’expert en finances publiques, Ibrahima Ndiaye.
‘’Au niveau de l’exécution des finances publiques, le budget de l’Etat est organisé suivant une nomenclature définie avec des titres qui influencent la méthode avec laquelle l’exécution budgétaire va se faire’’, a indiqué M. Ndiaye.
Il expliquait, samedi à Saly, aux membres du Collectif des journalistes économiques du Sénégal (COJES), les tenants et les aboutissants du système de gestion des finances publiques, l’historique des réformes et les grandes orientations du cadre de mesures de la performance en matière de gestion des finances publiques (PEFA).
‘’Ces structures-là étant autonomes, l’Etat leur accorde une subvention et il appartient à ces structures de gérer, avec leurs organes exécutifs. Ça peut être un conseil d’administration ou un comité de pilotage'’, a précisé l’expert en finances publiques.
‘’A partir du moment où la subvention de l’Etat est dans le compte de l’institution, la responsabilité de l’Etat n’est plus engagée. Mais, ces mêmes ressources feront l’objet d’une exécution au niveau du budget de l’organe autonome’’, a signalé Ibrahima Ndiaye, également analyste économique.
Selon lui, ''les mêmes mécanismes de contrôle qui existent au niveau de l’Etat n’existent pas au niveau de ces entités''.
Il a invité ces structures à se conformer à la loi et l’Etat à voir la pertinence où non de transférer des ressources à ces structures.
M. Ndiaye a en outre soutenu que ''la reddition des comptes est à la fois valable aussi bien pour l’Etat que pour les collectivités locales et toutes les autres entités publiques''.