L’espacement des naissances est ''une stratégie novatrice'' que devraient adopter les populations pauvres pour éviter le surpeuplement en milieu urbain et les grossesses rapprochées, a indiqué, dimanche, le maire de la commune de Keur Massar, Moustapha Mbengue.
‘’Nous avons des populations qui sont très pauvres dans nos zones. De ce fait, la planification familiale devient importante’’, a-t-il dit en s’adressant aux journalistes, en marge d’une journée de consultation municipale foraine sur la planification familiale à Keur Massar.
Cette journée est initiée par le projet Initiative sénégalaise de santé urbaine (ISSU), dans le cadre de la promotion de la planification familiale à Keur Massar. L'objectif est d’améliorer l’accès des femmes en âge de reproduction aux services de planification familiale de qualité.
‘’Nous louons cette action du projet ISSU qui a initié cette journée pour faire des consultations gratuites pour nos femmes. La santé fait partie des compétences transférées des collectivités locales’’, a dit le maire de la commune de Keur Massar.
Il a souligné qu’en milieu urbain, ''les populations sont pauvres et n’ont pas les moyens d’adopter des méthodes modernes de planification familiale.
‘’Donc si nous avons un partenaire qui aide nos femmes dans la planification familiale et pour d’autres activités de santé, nous ne pouvons que nous en réjouir’’, a-t-il fait observer;
Moustapha Mbengue a souligné que la commune de Keur Massar privilégie la santé des populations et leur éducation, notant que ''c’est la énième fois ce type d’activité est organisé par la municipalité''.
Pour sa part, Elisabeth Diatta Ndiaye, coordinatrice du projet ISSU dans la ville de Guédiawaye, a soutenu que beaucoup de progrès ont été enregistrés dans la promotion de la planification familiale dans la banlieue.
‘’D'après des enquêtes qui ont été réalisées, avant le démarrage du projet ISSU au Sénégal, l’utilisation de la planification familiale était faible dans les zones où nous intervenons’’, a dit la sage-femme.
‘’Nous parvenons, dans la plupart des cas, à recruter et/ou toucher plus de 100 femmes pour satisfaire leur besoin dans l’utilisation d’une méthode de planification familiale. Ce qui leur permet d’espacer les naissances et éviter les grossesses rapprochées’’, a relevé Mme Ndiaye.
‘’Mais, les chiffres varient d’une consultation à une autre puisqu’on parlait de moins de 10%, d’utilisation de méthodes de contraception. Mais de 2010, avec l’arrivée du projet ISSU, à 2013, d’autres enquêtes ont été menées pour montrer qu’il y a eu une évolution de 6 à 7 points’’, a-t-elle dit.
‘’Rien que le district de Keur Massar a dépassé un taux d’utilisation de 20% et cela est à saluer, même si les districts n’ont pas les mêmes taux d’utilisation. Si vous allez dans d’autres districts du projet ISSU, vous pouvez y trouver 30%’’, a expliqué la sage-femme.