Les avocats de Aïda Ndiongue et Cie ont sollicité hier, une demande de mise en liberté provisoire pour tous les prévenus. Une requête qu’ils ont tenté de motiver par l’argent de leur cliente saisi par le juge d’instruction.
Pour la défense de l’ex-sénatrice libérale, cette somme de 20 milliards 688 millions 638 mille 967 F Cfa est la caution faite par Aïda Ndiongue et qui pourrait couvrir les autres prévenus. Mais le Parquet n’a pas été convaincu par ces arguments et s’est opposé à la demande de mise en liberté provisoire de Mme Ndiongue. Pour le substitut du procureur, si la prévenue accepte de cautionner, cela veut dire qu’elle reconnaît les délits de détournement de deniers publics et d’escroquerie pour lesquels elle est poursuivie avec ses co-prévenus. Et d’ailleurs, poursuit-il, l’article 140, soulevé par les avocats de la défense, parle de remboursement et non de cautionnement. Estimant qu’on ne peut pas parler dans ce cas de «restitution spontanée de fonds», le Parquet a demandé le rejeter de la demande formulée par la défense. C’est ainsi que le juge a renvoyé cette affaire au 9 avril pour statuer sur la demande de mise en liberté provisoire qui sera suivie des plaidoiries.