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Enquête Plus N° 797 du 8/2/2014

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Parti socialiste: Khalifa Sall déterre la hache de guerre
Publié le lundi 10 fevrier 2014   |  Enquête Plus


Ousmane
© Autre presse par DR
Ousmane Tanor Dieng le secrétaire général du Parti socialiste (PS, mouvance, présidentielle)


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Rien ne va plus entre Ousmane Tanor Dieng et Khalifa Sall, maire de Dakar. Leurs relations sont à ce point exécrables que le maire de Dakar a déclaré, lors de rencontres du Bureau politique de la formation politique, qu’il a fini de reprendre sa liberté sur la question de l’Acte 3 de la Décentralisation ; la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.

’’J’ai repris ma liberté’’, a confié Khalifa Sall à ses camarades, selon plusieurs sources concordantes. Le maire socialiste de Dakar, installé sous la bannière Benno Siggil Senegaal (BSS) reproche à certains cercles de sa formation de ’’ne pas instaurer un dialogue de fond sur le texte’’ et d’accepter de ce fait de faire le jeu de l’Alliance pour la République (APR).

Pour lui, le fait qu’aucune démarche consensuelle n’ait été mise en œuvre, le mode qu’il juge non démocratique des futurs délégués de ville, la non-prise en compte de la problématique de la gestion de la terre, l’ocultation des problèmes de ficalité que cela implique, tout cela participe à invalider les réformes de l’Acte 3 de la Décentratlisation. Ces différentes mises en garde contre la direction prise par son parti ont trouvé l’oreille d’un sourd. Le maire de Dakar (qui a aussi briefé ses proches sur le fait qu’il est ’’même préparé à quitter la Mairie de Dakar depuis le jour où il a été installé), a réellement déterré la hache de guerre.

Senghor, Diout et Tanor

En fait, le malaise est bien plus profond qu’on ne le croit. Selon les informations qui remontent des dernières réunions du parti, Khalifa ne comprend pas, ’’aussi bien sur la forme que le fond, que le Ps accepte que Macky Sall mette une croix sur les réformes instaurées par Léopold Sédar Senghor et Abdou Diouf’’. Car, la réforme instituant les communautés rurales date de 1972, sur l’initiative de Senghor.

Tandis que la réforme de 1996, sous Diouf, a institué les 10 régions du Sénégal d’avant Abdoulaye Wade qui les a portées à 14. Raison pour laquelle, au sein des ’’Verts’’, la faille est d’autant plus béante que ’’les doctrinaires du parti, dit-on, sont mal à l’aise’’, du fait que cette réforme entre en contradiction avec la ligne directrice instaurée par le parti.

Nos interlocuteurs citent un problème de ’’cohérence dans la démarche’’ et parlent de motivation politique. Visiblement, Khalifa Sall s’est fait une religion, rapporte-t-on. ’’Il sait que c’est pour des raisons politques que l’Acte 3 a été lancé et c’est précisément pour le neutraliser à la Mairie de Dakar, contenir Abdoulaye Baldé et Idrissa Seck qui ont une base politique dans les villes qu’il dirige’’, confie un de ses proches.

Il s’y ajoute que les maires des villes n’ont pas été associés à la réforme annoncée. Khalifa Sall n’est pas non plus d’accord avec Ousmane Tanor sur des questions telles que la ’’gestion des terres’’ et ’’les contraintes fiscales’’ que cela implique. Aujourd’hui, on craint pour le Ps le ’’syndrome AJ’’. La dualité au sommet entre Landing Savané et Mamadou Diop ’’Decroix’’ avait conduit à l’implosion de And Jëf. Les mêmes causes conduisant aux mêmes effets, le plus dur reste à venir pour la formation socialiste.


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