Le Premier ministre, Mme Aminata Touré, a présidé hier, vendredi 7 janvier 2014, un conseil interministériel sur l’emploi des jeunes. C'était en présence des partenaires au développement.
Après une série de manifestations factuelles relatives à la question de l’emploi des jeunes organisé par le Forum des Jeunes Leaders des Nations Unies sur le chômage, la Conférence internationale sur l’emploi des jeunes en Afrique et le Forum du 1er emploi du Mouvement des entreprises du Sénégal, c’est au tour du gouvernement de tenir un conseil interministériel à ce sujet hier vendredi, sous la présidence du Premier ministre, Mme Aminata Touré, avec les partenaires au développement, pour évaluer ensemble toutes les politiques de développement économique et sociale engagées aux fins d’identifier les niches et dégager des perspectives pour une action publique urgente.
Mme Aminata Touré a d’abord déclaré que l’enjeu en vaut la chandelle d’autant que «lutter contre le chômage des jeunes est une exigence morale, économique et sociale». Selon elle, «le chômage des jeunes actifs est de 12,2%».
Devant cette équation morale, le gouvernement a engagé des initiatives et des projets notamment le forum national sur l’emploi des jeunes, le Programme des Douanes Agricoles Communautaires (Dac) en phase pilote, le Projet d’Appui à la Promotion de l’Emploi des Jeunes et des Femmes, le Projet Pôle de Développement de la Casamance, l’Agence nationale d’Assistance à la Sécurité de Proximité, le recrutement en 2013 de 5 mille agents et la toute nouvelle Agence Nationale pour la Promotion de l’Emploi des Jeunes.
Pour apporter des réponses adéquates, il convient d’admettre que «ce pari sur l’emploi ne peut être gagné sans une stratégie articulée autour d’une bonne cohésion entre le développement des programmes d’apprentissage, de formation technique et professionnelle, la création d’emplois, la promotion de l’entreprenariat des jeunes, le renforcement des capacités des institutions sur le marché du travail et la mise en place d’un système d’information fiable», a-t-elle souligné. Par conséquent, «l’engagement qui sied doit se traduire par une prise en charge soutenue de la formation par l’apprentissage, si l’on sait que 90% de la jeunesse active vit de métiers de subsistance (informel)", a-t-elle poursuivi. Elle a ensuite relevé que la qualification est " l’unique levier qui mène à l’emploi sécurisé».
Face à cet état de fait, dira-t-elle : «je viens d’annoncer la réactivation de la convention nationale Etat-Employeurs, signé en avril 2000 qui vise à faciliter l’insertion des jeunes à travers un mécanisme de partage entre l’Etat et l’entreprise». Aussi a-t-elle par la même occasion, invité ses collaborateurs «à mesurer l’impact sur l’emploi de toute décision de politique publique».