Une vingtaine de professionnels des médias membres du Collectif des journalistes économiques du Sénégal (COJES) ont entamé, vendredi à Saly-Portudal, un atelier d’imprégnation de l’Acte uniforme sur les sûretés de l’Organisation pour l’harmonisation du droit des affaires en Afrique (OHADA).
La Commission nationale pour l’OHADA, placée sous la tutelle du ministère de la Justice, inscrit son action dans le cadre du partage de l’information juridique entre divers acteurs nationaux.
L'atelier donne ainsi la possibilité au bureau du COJES de contribuer au perfectionnement de la presse économique en matière de traitement du droit des affaires concernant les garanties dans les contrats commerciaux.
Le nouveau coordonnateur du collectif, Aliou Kane Ndiaye, a salué cette initiative de ladite commission qu’il a encouragée à multiplier les activités du genre, de manière à sortir l’information sur l’OHADA du cercle des seuls initiés afin de le porter en direction du public.
‘’Nous entamons un partenariat avec le COJES’’, a dit Mounetaga Diouf, secrétaire exécutif de la Commission nationale pour l’OHADA (créée en 2008).
‘’Nous avons une mission de vulgarisation et de formation en droit des affaires et, généralement, la diffusion de l’information juridique qu’il faut faire parvenir aux populations’’, a-t-il indiqué.
En soulignant le rôle de la presse pour arriver à ce but, M. Diouf a assuré la commission nationale qu’il dirige, qu’il soutenir son offrir en direction des journalistes spécialisés en économie. ‘’Notre souhait est continuer la collaboration pour visiter tous les neuf actes de l’OHADA’’, a-t-il ajouté.
Depuis 1993, le droit communautaire de l’OHADA régit 15 pays francophones, un lusophone (Guinée-Bissau) et hispanophone (Guinée Equatoriale), en vue de remédier à l’insécurité juridique et judiciaire qui constitue un frein à l’investissement. ‘’La situation d’incertitude agace l’investisseur’’, a relevé Mounetaga Diouf.
Pour sa part, le professeur Ndiaw Diouf a rappelé l’enjeu de l’intégration juridique menée par les Etats membres de l’OHADA pour parler d’une même voix en droit des affaires en procédant à l’harmonisation de leur législation en partageant en commun des instruments et des textes, règlements et actes uniformes.
Outre l’imprévisibilité des décisions de justice, notamment les tribunaux commerciaux, qui renvoie à l’insécurité judiciaire, d’autres difficultés surgissent dans le monde des affaires au point de dissuader plus d’un investisseur : vétusté et disparité des textes législatifs ou codes de commerce applicables en cas de litige, ont expliqué les spécialistes.
Avant la clôture, samedi, les universitaires Boubacar Diallo (Saint-Louis) et Mohamed Bachir Niang (Dakar) animent les travaux en déroulant des communications sur les généralités en matière de sûretés dans l’OHADA, de cautionnement, de garantie et contre-garantie autonomes, de sûretés mobilières, d’hypothèque et de l’agent des sûretés.