L’Association de suivi et d’assistance aux malades mentaux (ASSAMM) propose comme "solution immédiate" à la série d’assassinat de malades mentaux perpétrés dans la commune de Tambacounda, que les déficients mentaux errants soient raflés et regroupés, en attendant l’ouverture du Centre d’encadrement et de traitement de Kaolack où ils devront être transférés.
En l’espace de quelques mois, cinq cas d’assassinat de malades mentaux errants ont été dénombrés dans la commune de Tambacounda, avec des organes manquants sur les corps de certaines victimes.
‘’Présentement, la solution immédiate consiste à les (les malades mentaux) rafler tous, comme ce fût le cas avec l'arrivée du Président américain, Barack Obama à Dakar, pour ensuite les caser quelque part à Tambacounda même, en attendant de faire ouvrir très rapidement le Centre de Kaolack, construit exclusivement pour assurer leur prise en charge gratuite et leur réinsertion sociale’’, indique l’ASSAMM dans une lettre ouverte Chef de l'Etat.
‘’Cela nécessite de gigantesques moyens, d'où l'urgence de cette réunion que nous ne cessons de réclamer’’, poursuit le texte, réitérant son appel pour la tenue sous la tutelle du Chef de l’Etat d’une rencontre dédiée à l’errance des malades mentaux.
‘’Lors de notre déplacement sur les lieux pour déposer une plainte contre X auprès du Procureur de la République pour le cas de meurtre et acte de barbarie perpétré sur le malade mental Abasse Sané, nous avions rencontré le Gouverneur de la région qui nous avez pourtant rassurés que toutes les mesures seraient prises pour éviter de pareils drames’’, indique le texte.
Il ajoute : ‘’Mais, c'est à peine retournés à Rufisque que l'on nous a informés dès le lundi soir du décès d'un autre malade mental, cette fois-ci, égorgé et jeté dans la brousse, non loin des habitations’’.
‘’En vérité, ces autorités administratives dont nous saluons ici la sincérité et la réelle volonté de protéger ces malades mentaux errants dans cette partie orientale du pays, ne disposent pas de moyens pour réussir cette tâche qui se trouve être celle de décideurs au plus haut niveau, en premier lieu, vous, en tant que Président de la République’’, note encore l’ASSAMM.
Le président de l’Association Ansoumana Dione prévoit de revenir à Tambacounda pour les besoins de l'enquête confiée à la Brigade de recherches de la gendarmerie, en vue de s’entretenir, lundi, avec son commandant.
Il a relevé que son avocat Assane Dioma Ndiaye, par ailleurs président de la Ligue sénégalaise des droits de l’homme, lui a indiqué qu’une seconde plainte n’est pas nécessaire et que celle déposée pour l’avant-dernier meurtre suffit pour prendre en charge le dernier en date.
Se félicitant par ailleurs de ce que le procureur de la République a donné une suite à cette plainte, le président de l’ASSAMM a indiqué que le commandement lui a donné ‘’l’assurance qu’il ne dormira pas tant qu’il ne mettra pas la main sur les malfaiteurs’’.
