Pour détecter les infections latentes des maladies chroniques, comme le cancer et les maladies cardiovasculaires, le codécouvreur du virus du sida et prix Nobel de médecine 2008, le Pr. Luc Montagnier, indique que la technique de l’introduction d’ondes électromagnétiques basée sur les travaux du Pr. Benveniste est une voie à explorer.
L’être humain est entouré de bactéries, son corps en contient des milliards. Elles jouent un rôle très important dans la digestion, mais parfois, il arrive que les bactéries persistent jusqu’à créer des maladies chroniques, selon le Pr. Montagnier. « Cela, en changeant de forme, en devenant invisibles au système immunitaire, en vivant dans les cellules, en se cachant dans les articulations, les intestins, le cerveau et en ayant des vecteurs et en ayant des effets indirects par des radiations électromagnétiques et par l’émission de toxines », a avancé le codécouvreur du virus du Sida.
A l’en croire, cette stratégie des bactéries est importante à connaître parce qu’elle rend très difficile la guérison des maladies chroniques. « Si nous pouvons les détecter au début de l’infection, au début du passage notamment dans le sang, peut-être que nous pourrions prémunir l’évolution des maladies chroniques et peut-être un jour les éviter totalement », a-t-il assuré devant un parterre d’universitaires et de chefs religieux, mardi dernier, lors d’une conférence qu’il animait sur la théorie de la « mémoire de l’eau ».
Pour détecter les infections latentes des maladies chroniques, la technique du Pcr (Polymerase chain reaction) est largement utilisée. Cependant, a en croire le Pr. Montagnier, il y a lieu une nouvelle technologie basée sur l’introduction d’ondes électromagnétiques basée sur les travaux du Pr. Benveniste. « Nous avons repris cette méthode non pas à partir de molécules bactériologiques comme il l’avait fait, mais à partir de la molécule des structures de l’Adn. La base de ce travail repose sur un nouveau concept qui est le fait que dans la matière vivante, il n’y a pas seulement des mécanismes de reconnaissance entre molécules par un contact direct mais à distance par des ondes et des phénomènes de résonnance. Il ne faut pas oublier que l’univers n’est pas seulement fait de matières et il est également fait d’énergie, de radiations », a-t-il argumenté.
La mutation des bases de l’Adn
A l’en croire, l’eau est un élément très répandu dans l’univers. L’eau constitue plus de 70 % de notre corps. Ce bien de la nature, défendent les scientifiques, est un milieu de transmission d’informations. C’est une façon pour lui de répondre aux chercheurs qui pensent que l'eau liquide ne retient pas de réseaux ordonnés de molécules pendant plus d'une petite fraction de nanoseconde. Des structures peuvent subsister à d'autres échelles, indépendamment de la brièveté des liaisons entre molécules d'eau et il est possible, selon lui, d'en détecter l'empreinte électromagnétique, comme l'affirmait Benveniste, le théoricien de la « mémoire de l’eau » qui fut au cœur d’une controverse scientifique en 1988.
Par ailleurs, le Pr. Montagnier a soutenu que l’oxydation des bases de l’Adn entraîne des phénomènes de réparation et de mutation de l’Adn et qu’à son avis, c’est la principale source des cancers, des maladies cardiovasculaires et des maladies neuro-dégénératives. « C’est un facteur important que les médecins souvent négligent. Il faut bien sûr des mesures précises de laboratoire et une utilisation rationnelle d’antioxydants, car le stress-oxydatif affaiblit lui-même le système immunitaire et l’activation des facteurs de protection des gènes va être délétère à la longue et entraîner la mort des lymphocytes », a-t-il dit. Le Pr. Montagnier préconise que le stress-oxydant soit corrigé par les médecins sur la base, à la fois, de mesures biochimiques et de nouvelles technologies.