La ministre de la Femme, de l’Enfance et de la Famille, Anta Sarr, a réitéré jeudi à Guédiawaye (banlieue de Dakar) l’engagement du gouvernement à protéger les femmes et les filles contre les pratiques néfastes et toutes les formes de discrimination.
‘’Qu’il me soit permis de réitérer (…) l’engagement du gouvernement à protéger les femmes et les filles contre les pratiques néfastes et les discriminations sur toutes leurs formes’’, a-t-elle déclaré, lors de la célébration de la Journée internationale ‘’tolérance zéro’’ face aux mutilations génitales féminines.
La rencontre tenue à Guédiawaye a porté sur le thème: ‘’synergie des actions par les gouvernements, la communauté internationale et la société civile, afin d’accélérer la réalisation de la tolérance zéro des mutilations génitales féminines’’.
‘’En vous voyant aujourd’hui unir vos forces pour une synergie d’action avec le gouvernement, je suis davantage rassurée et je nourris un grand espoir que l’objectif sera atteint à l’horizon indiqué (2014), si cette dynamique est maintenue’’, a indiqué Anta Sarr.
‘’Le gouvernement du Sénégal et ses partenaires ainsi que la société civile ont toujours privilégié le dialogue, l’éducation et la sensibilisation des communautés pour leur permettre de développer des auto-réflexes, d’abandon de la pratique (l’excision) a poursuivi Anta Sarr.
Elle a en outre lancé un appel solennel à toutes les femmes et aux hommes du Sénégal pour qu’’’ensemble, nous nous engagions pour un seul objectif: la protection, l’éducation et le bien-être des enfants et des femmes, gage d’un Sénégal émergent’’.
Des statistiques officielles indiquent que la prévalence de l’excision au Sénégal est de 26% chez les femmes âgées de 15 à 49 ans avec une grande disparité au niveau des régions du Sud, Sud-est et Nord du pays, dans lesquelles elle passe de 85 à 92%.
La même source signale également une augmentation de la prévalence de la pratique à Dakar qui est passée de 17% en 2005 à 20% en 2011.
‘’Depuis les années 70, ajoute le texte, l’Etat s’est engagé à côté de la société civile et des organisations féminines à promouvoir un processus de changement social pour l’adoption de pratiques valorisantes dans le respect et la dignité des communautés’’.