Dakar (Sénégal) - L'enseignement supérieur sénégalais offre peu de structures de formation à l'entrepreneuriat agricole, souligne une étude de l'académie nationale des sciences et techniques du Sénégal (ANSTS), estimant que l'entrepreneuriat constitue l'un des créneaux qui permettent d'atteindre un niveau appréciable de développement, de modernisation et d'insertion des jeunes dans le secteur agricole.
"La formation à l'entrepreneuriat est presque inexistante au niveau du supérieur, souvent limitée à des modules ou à des cours d'économie rurale et de gestion des projets", dit l'étude intitulée "Contribution à l'emploi des jeunes: La formation aux métiers de l'agriculture".
Elle a été présentée jeudi à Dakar au cours de la rentrée solennelle 2014 de l'ANSTS, présidée par le chef de l'Etat Macky Sall et placée sous le thème :"Contribution à l'emploi des jeunes: La formation aux métiers de l'agriculture au Sénégal".
Le texte souligne que cette situation s'explique par l'absence de centres d'application pratiques et fonctionnels dans les établissements et par l'insuffisance de ressources financières.
"Il existe très peu de passerelles fonctionnelles entre les institutions de formation supérieure d'une part et entre ces dernières et celles de formation secondaire d'autre part. Une interface bien structurée aurait certainement permis d'améliorer sensiblement la qualité de certaines formations", indique l'étude.
Elle déplore aussi le manque, dans ces rares institutions de formation agricole, d'incubateurs d'entreprise (formation, appui-conseil), pour préparer les diplômés à l'auto emploi, et de mécanismes d'analyse, de suivi de l'évolution du marché de l'emploi ainsi que d'ajustement des programmes et cursus aux besoins émergents.
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