Les dix mille (10.000) agents de sécurité et de proximité recrutés par l’Agence d’assistance de sécurité de proximité vont être déployés dans un délai maximum d’un mois. C’est l’assurance donnée hier, mercredi, par Me Pape Khaly Niang, directeur général de ladite agence, dans un entretien accordé à Sud quotidien.
«Les dix mille (10.000) jeunes recrutés dans le cadre du programme de l’assistance à la sécurité de proximité qui ont subi la formation sont tous maintenus. Le processus de déploiement est en cours et dans un mois maximum tous seront déployés dans leur postes respectifs». C’est l’assurance donnée par Me Pape Khaly Niang, directeur général de l’Agence d’assistance de sécurité de proximité, lors d’un entretien accordé à Sud quotidien hier, mercredi.
A l’en croire, «sur le plan logistique et des équipements les uniformes sont déjà en place dans leurs différentes déclinaisons… Chaque agent disposera de 5 uniformes. Et la prochaine étape de déploiement interviendra après la présentation officielle de la première promotion des dix mille assistants au chef de l’Etat».
Au sujet du prétendu retard, il appelle à la patience car, selon lui, «pour déployer dix mille assistants en un mois, il faut en moyenne 333 agents par jour. Et cet exercice n’est pas du tout facile, il faut que les gens sachent que nous avons beaucoup travaillé et nous y sommes car, c’est en 5 mois seulement que nous avons réussi à mettre l’Agence et tout en place».
Rémunération des assistants de sécurité
Et de soutenir: «Après la formation, nous avons procédé au test, notamment au Gamou de Tivaoune, Médina Baye, Massalikoul Djinane, au bicentenaire d’Elhaddji Oumar Foutuyou Tall et ce week-end à Kaolack, pour la célébration des Journées mondiales des jeunes Catholiques (Jmj). Et tous ceux qui ont offert leurs prestations ont été traités au même titre que les agents de la police et de la gendarmerie mobilisés à cet effet».
Il rappelle qu’«aujourd’hui, ces assistants de sécurité ne sont pas des fonctionnaires. C’est un engagement volontaire, ils vont être affectés dans leurs lieux de résidence, une manière de diminuer les dépenses. Par conséquent, ils vont avoir des pécules».
Il est également revenu sur le statut des assistants. A ce titre, il précise: «C’est un contrat d’engagement qui va lier les jeunes à l’Etat sur une durée de 2 ans renouvelable une seule fois. Et c’est un contrat qui va également nous lier avec les différents demandeurs de services». En ce qui concerne les lieux où ils seront déployés, le patron de l’agence déclare: «A présent nous avons noté, entre autres demandeurs de service, la Direction générale de l’administration, la police, la gendarmerie, le ministère de l’Elevage, celui du Tourisme, et la Ligue professionnelle (Fédération sénégalaise du football, ndlr), comme stadiers».
Et de poursuivre: «Nous allons signer un contrat avec les différents services demandeurs de service pour un suivi et une formation afin qu’ils puissent, au terme de leur contrat de 4 ans, ressortir avec une qualification professionnelle à même de leur ouvrir d’autres opportunités d’affaires».
Pertinence du projet
De l’avis de Me Pape Khaly Niang, «C’est la première fois dans l’histoire du monde qu’un pays recrute en un coût dix mille personnes. Par conséquent, l’effort est salutaire, parce que ça ne coûte pas la rue et tout ceci rentre dans la logique de création d’emplois et de sécurité du Président de la République Macky Sall».
Evoquant la pertinence du projet, il souligne que: «Même avec 10 agents par commune, on n’arriverait pas à couvrir l’ensemble du territoire national. C’est dire combien l’offre est importante». Toujours, selon lui «les représentations diplomatiques et Ong sont preneurs». Et mieux dira Me Pape Khaly Niang, «(…) cette politique, c’est une manière de lutter contre l’émigration clandestine et l’exode rural».
«Par ailleurs, tous ceux qui ont été retenus et n’ont subi pas la formation ont la possibilité de la faire 10 jours après la formation». Le Directeur général rassure en ces mots que «parmi les dix assistants recrutés il y a plus de 4 mille qui ont fait le service militaire. Et ces gens là, c’est juste une question de retouche, le niveau est soutenable par rapport à la mission qui leur est dévolue à savoir la surveillance, l’assistance… Et mieux on note ceux qui ont le baccalauréat, la Licence, et la Maitrise».