La lutte contre les nombreux litiges fonciers au Sénégal passe par l'immatriculation des les terres du Domaine national sur toute l'étendue du territoire. C'est la solution de la Chambre de notaires du Sénégal dévoilé hier, mercredi 5 janvier au cours d'un point de presse en prélude du Conseil de direction de l'Union international du notariat qui se tiendra à Dakar du 7 au 8 février 2014.
Le secrétaire général de la Chambre des notaires du Sénégal, Aliou Ka, se veut claire. La solution aux nombreux cas de litiges fonciers enregistrés au Sénégal passe par l’immatriculation de tous les terrains du Domaine national. «On a fait un plaidoyer auprès du Premier ministre pour arriver à mailler tout le territoire national et à immatriculer tous les terrains du domaine national. Il faut savoir que si les terrains sont immatriculés, il n’y a pas possibilité de litige», a-t-il fait comprendre.
Aliou Ka s’exprimait hier, mercredi 5 janvier au cours d’un point de presse en prélude de la cérémonie officielle d’ouverture du Conseil de direction de l’Union international du notariat qui se tiendra à Dakar du 7 au 8 février. A cette occasion, la Chambre des notaires du Sénégal a également magnifié l’élection d’un africain, en la personne de Me Daniel Sédar Senghor, président honoraire de la Chambre des notaires du Sénégal, à la tête de l’Union internationale du notariat.
En effet, le 9 octobre 2013 l’Assemblée générale de l’Union internationale du notariat a procédé à l’élection d’un président mondial issu, pour la première fois dans l’histoire de cette institution, du continent africain. Selon Me Daniel Sédar Senghor, par ailleurs président de la Commission continentale de l’union, depuis sa création en 1948, cette institution est dirigée par des américains et des européens.
En tout, 26 présidents se sont déjà succédé à la tête de l’organisation en 65 ans dont 13 américains et 13 Européens. «L’événement est historique car c’est la première fois dans l’histoire de cette véritable institution qu’un africain est élu au poste de responsabilité le plus élevé de l’Union internationale du notariat. Il s’agit donc d’une importante victoire d’une Afrique solidaire, remportée au terme d’une campagne de grande sobriété, où l’expérience et les qualités de son candidat, la stratégie et les propositions innovantes de son programme, ont recueilli une très forte majorité», a indiqué Me Daniel Senghor, président de l’Union international du notariat.
Pour lui, cette investiture africaine, augure d’un changement caractéristique dans les préoccupations internationales de l’Union. «L’homme africain est entré dans l’histoire, dans le notariat comme dans de nombreux autres domaines», a-t-il dit.