Comparant hier au tribunal des flagrants délits de Dakar pour délit d’escroquerie, Mamadou Clédor Fall, promoteur immobilier, s’est engagée devant la barre à restituer les 32 millions de la dame F. Cissé.
Mamadou Clédor Fall, militaire reconverti en promoteur immobilier, est depuis hier sous la menace d’une peine d’un an ferme. Il comparaissait devant le tribunal des flagrants délits de Dakar pour escroquerie foncière. Pour éviter que le glaive de la justice ne s’abatte sur lui, il s’est engagé à verser, le 10 février prochain, la somme de 32 millions de francs Cfa à la partie civile. La date du délibéré est fixé dans deux jours, le 12 février.
Mamadou Clédor Fall s’était présenté à la dame F. Cissé, Sénégalaise expatriée aux États-Unis, comme étant le directeur de la société Italienne ‘’Diarra SARL’’. A ce titre, il lui avait proposé la vente d'un terrain d’une superficie de 227 m² sur le lot N°6 sis à la cité Djily Mbaye à Diamalaye, au prix de 27 millions de francs Cfa.
Après avoir versé un acompte global de 18 millions en espèces, la dame retourna aux USA. Quelques semaines plus tard, l’émigrée apprit que le site en question faisait l’objet d’un litige. Interpellé, le promoteur immobilier lui proposa un autre site situé sur la VDN, entre les cités Tobago et Sipres, d’une contenance de 171 m2, au prix de 25 millions F Cfa. Mme Cissé accepta de payer la somme réclamée. Par la même occasion, elle envoya l’argent destiné à la construction d’une villa sur le site, soit un montant global de 30 millions de francs Cfa.
La dame nourrissait l’espoir de loger ses parents dans sa nouvelle villa. Elle a vite déchanté. Elle n'a même pas reçu de titre de propriétaire. Pour tromper sa vigilance, le détenu lui a remis deux chèques qui sont revenus impayés.
À la barre, Mamadou Clédor Fall a soutenu que le terrain de Diamalaye n’était pas litigieux. C'est la dame, a-t-il dit, qui a voulu changer de site. Il a reconnu avoir reçu les 30 millions. Avant de soutenir que le terrain de la VDN est un terrain non immatriculé en voie de régularisation, raison pour laquelle il n’a pas pu démarrer les travaux.
L’avocat de la plaignante a réclamé la somme de 50 millions de dommages et intérêts. Le parquet a requis un an d’emprisonnement ferme contre le prévenu, car le prévenu ''détient de faux documents qui lui ont permis de mener ses manœuvres d’escroquerie''. La défense a plaidé la relaxe du prévenu, en proposant de rajouter 2 millions à la somme versée par la plaignante.