Le ministre de l’Environnement, Mor Ngom, a appelé les agents du Parc de Niokolo Koba à plus de sensibilisation, d’éducation et de communication en direction de la population Gouloumbou, en vue d’une cohabitation pacifique avec les hippopotames sur le fleuve, après que plus d’une vingtaine de personnes avaient été tuées par ce mammifère ces dernières années.
‘’Ce qui se passe à Gouloumbou, c’est déplorable nous prions tous pour ces défunts, mais je crois que ce qu’il nous faut, c’est encore plus de sensibilisation d’éducation, et de communication’’, a dit M. Ngom qui se prononçait sur la question à Bafoulabé, à l’intérieur du parc. Bafoulabé où le Niokolo se jette dans le fleuve Gambie, est un point où les hippopotames viennent prendre un bain de soleil.
Préférant utiliser le pluriel pour parler de ce mammifère, le ministre a noté que c’est une bête qui vit en famille et ‘’on ne peut pas savoir’’ lequel des membres de la famille est à l’origine des morts enregistrées à Gouloumbou.
Toujours est-il que des dispositions peuvent être prises, de telle sorte que les pêcheurs du village puissent continuer leur activité, tout en laissant ces animaux dans leur milieu naturel, a-t-il assuré.
‘’C’est à nous humains, parce que nous avons la capacité de réfléchir, de décider de notre destin, de prendre toutes les dispositions idoines, pour continuer à pêcher tout en laissant cet animal dans son milieu naturel’’, a dit le ministre de l'Environnement.
Parmi les précautions à prendre, il a déconseillé le fait de plonger dans l’eau, tout en encourageant l'utilisation de pirogues motorisées qui, par leur bruit, font fuir la bête. ‘’Il faudrait aussi dans la recherche de (profit), que nous arrivions à penser à nos vies, à notre sécurité’’, a souligné le ministre.
M. Ngom s’est également engagé à développer l’aquaculture, qui a déjà donné des résultats ‘’au-delà des attentes’’ dans le pays, et qui permettrait de réduire la pêche fluviale.
L’hippopotame, un amphibien ‘’strictement herbivore’’, ne s’attaque à l’homme que dans le souci de protéger ses petits, a-t-il expliqué. ‘’Ils (les hippopotames) sont libres dans l’eau, a-t-il ajouté, et tant qu’il y aura une liaison entre les cours d’eau, on ne pourra jamais arrêter leurs déplacements.’’
Faisant allusion notamment à la proposition, de certains politiciens qui suggèrent que l’hippopotame soit transféré au Parc de Niokolo Koba, le ministre de tutelle a pensé qu’une telle option peut s’avérer ‘’très difficile’’, même s’il a relevé que la réflexion à ce sujet est ouverte et que les experts pourraient y apporter une réponse.