Les coffres-forts de Aïda Ndiongue ont été encore visités hier par les gendarmes. Ces derniers ont transféré ses bijoux en or et diamant à la Caisse de dépôt et consignation, en attendant une évaluation «plus poussée» menée par des experts sénégalais et étrangers. Pour le moment, le bijoutier sénégalais dont le juge s’était attaché les services avait estimé la valeur totale à près de 16 milliards de F Cfa.
Les éléments de la Section de recherches de la gendarmerie ont rouvert hier les coffres-forts de Aïda Ndiongue. S’ils sont retournés sur les lieux… brillant de diamant et d’or, ce n’est pas pour de nouvelles découvertes, mais pour récupérer les bijoux de l’ex-sénatrice libérale aux fins d’une évaluation par des Sénégalais et étrangers pour une «expertise plus poussée». Ces joyaux de Mme Ndiongue devraient être remis, soufflent des sources judiciaires, à la Caisse de dépôt et consignation. En fait, après la première perquisition à la Cbao, le juge du 2e cabinet avait commis un joaillier qui avait estimé la valeur des pierres précieuses à 3,5 milliards de F Cfa, en plus des 12 autres milliards. Les autorités de la Cbao, indexées pour n’avoir pas fait de signalement aux services compétents de l’Etat, avaient indiqué qu’elles ignoraient les contenus des coffres-forts de leurs clients et s’en étaient expliquées devant le ministre des Finances et les autorités de la Banque centrale.
Lors de sa conférence de presse, Serigne Bassirou Guèye avait résumé la moisson «provisoire» (bijoux et argent) à 47 milliards 675 millions F Cfa. «A la date du 16 janvier 2014, un montant de 8 milliards F Cfa a été trouvé dans une institution financière de la place ; des bijoux d’une valeur estimative de 12 milliards F Cfa ont été aussi retrouvés, saisis, photographiés et laissés donc sous la garde de cette institution financière. Aujourd’hui (Ndlr : le 17 janvier 2014) 250 000 euros (Ndlr : plus de 160 millions F Cfa) ont été retrouvés dans une enveloppe dans un coffre lui appartenant ; 20 000 dollars (Ndlr : 10 millions F Cfa) aussi et des bijoux d’une valeur de 600 millions F Cfa», disait-il. Quelques jours plus tard, les gendarmes avaient perquisitionné le domicile de Aïda Ndiongue, en prison dans le cadre de la gestion du plan Jaxaay, et saisi des «documents importants» aux fins d’exploitation.
