Serigne Bassirou Mbacké, un guide religieux basé à Gossas (Fatick) et président de l’Association sénégalaise pour la défense, le respect et la réhabilitation des mœurs (ASDREM) a annoncé, dans un entretien avec l’APS, avoir installé une brigade verte dans cette ville pour s’attaquer aux ordures et se lancer dans des activités de curage.
’’La brigade verte de Gossas consiste à mettre en place une véritable organisation destinée à gérer les ordures ménagères et de toutes sortes dans l’espace de la commune de Gossas. Il s’agira d’initier une démarche visant à rendre l’environnement propre et beau à voir dans les différents quartiers’’, a dit M. Mbacké.
Dans le dossier de l’étude du projet, il est souligné que cette brigade verte de Gossas compte investir les huit quartiers de la commune: Ndiayène, Ndiamboul, Diakhao, Dangou Walo, Dangou Lébou, Pakha, Keur Elhadji et Cent Six.
’’Nous avons créé notre association depuis 2002, mais nous ne voulons pas nous limiter seulement à des déclarations d’intention et de sensibilisation. Nous voulons éduquer par l’exemple et sensibiliser par les actes. Nous voulons du concret pour jouer notre partition dans la dynamique de développement du pays’’, a expliqué Serigne Bassirou Mbacké.
’’Pour être plus efficace’’, a poursuivi le guide religieux, l’ASDREM dispose d’un démembrement dénommé OSM (Observatoire sénégalais des mœurs/PENC MI) créé à Gossas en août 2012.
L’installation de cette brigade verte de Gossas, qui a déjà enregistré des activités de nettoiement et de curage dans les différents quartiers de la commune, va coûter à son initiateur un financement de 3 800 000 francs CFA.
‘’Durant l’hivernage, nous avons initié pendant quinze jours un vaste programme de curage des caniveaux de toute la ville qui s’étendent sur une longueur de 3 500 kilomètres. Nous avions aussi investi les rues et artères de Gossas pour nettoyer sept des huit quartiers de la commune’’, a fait valoir le guide religieux.
Il a indiqué que sa structure manque de moyens pour relever les nombreux défis qui l’attendent. ‘’Nous avons besoin de 16 charrettes, d’ânes, de pelles, de piques, de brouettes, de râteaux, de fourches, de sacs, de gants, de bottes et de tenues appropriées pour faire correctement le travail. Nous en appelons aux pouvoirs publics’’, a-t-il dit.
Il a demandé aux autorités un véhicule de type pick up ‘’qui constituerait un facteur essentiel pour une meilleure coordination et un suivi quotidien du travail sur le terrain’’.
‘’Nous voulons entamer la deuxième phase des activités de nettoiement, mais nous sommes bloqués, faute de matériels (…). L’objectif est d’organiser les habitants dans le domaine de la gestion des ordures pour une réutilisation de celles-ci dans la fertilisation des sols après compostage’’, a souligné Serigne Bassirou Mbacké.