Le ministère de l'Economie et des Finances a convié la presse nationale et internationale jeudi dernier au Terrou Bi, à un dîner de presse pour leur soumettre le Plan Sénégal Emergent (Pse), devant faire l'objet de présentation pour approbation par les bailleurs de fonds à Paris, les 24 et 25 février prochains.
Dans un monde plus que jamais concurrentiel, il urge pour les Etats de décliner des visions claires et prospectives. Face à ces enjeux multiples et complexes, le chef de l’Etat Macky Sall, a décliné sa vision dénommé ‘’Plan Sénégal Emergent (Pse), horizon 2035’’. Il tire sa substance de la Stratégie Nationale de Développement Economique et Social (Sndes) pour la période 2013-2017, laquelle obéissait à la volonté politique d’inscrire le Sénégal sur la trajectoire de l’émergence et à la nécessaire prise en compte des préoccupations des populations.
Evalué à 10 287 6 milliards de francs CFA, le Pse sera soumis aux bailleurs les 24 et 25 février pour approbation. Le gouvernement cherche en effet un financement additionnel de 2. 964 milliards de francs CFA pour la mise en œuvre de son Plan d’Action Prioritaires 2014-2018, dont 1. 853 milliards auprès des partenaires techniques et financiers, et 1.111 milliards du secteur privé. Il s'agit de mettre le Sénégal sur la voie de l'émergence.
«Ainsi en 2035 la société sénégalaise serait caractérisée par une économie compétitive soutenable par une croissance forte aux fruits répartis, sur l’ensemble du territoire avec une population bien instruite, bien formée et engagée au niveau des communautés locales et nationale, une meilleure qualité de vie, la paix, la stabilité, la démocratie, la bonne gouvernance et l’aménagement dynamique et équilibré des territoires», a déclaré Amadou Ba, ministre de l’Economie et des fiances.
Pour lui, l’«ambition portée par le Président de la République, clairement exprimée dans le Pse dépasse tout clivage politique». Et de soutenir: «Le Pse est un plan de développement qui dépasse les échéances électorales». Par conséquent la vision est claire et prospective, a-t-il souligné.
Vision claire et prospective
Tout d’abord les inspirateurs dudit ministère ont tenu à rassurer l’assistance conviée à cet effet sur ce qu’est devenu la Sndes. Ainsi, selon eux «le Pse c’est la synthèse de toutes les politiques économiques élaborés par le passé mais marquées par une faible croissance , en deçà de 4%».
Et mieux, «les 2/3 de la Stratégie Nationale de Développement Economique et Social (Sndes), sont pris en compte dans le Pse, de même que les recommandations formulées par le Fonds Monétaire International (Fmi).
Ils ont indiqué que pour passer de pays pauvre à pays émergent, le gouvernement a misé sur trois leviers, à savoir la structuration de l’économie, qui passe inéluctablement par la maitrise du cadrage macroéconomique (dépenses, recettes); le développement du capital humain; la gouvernance, les institutions, paix, et sécurité.
Il se dégage ainsi des secteurs prioritaires, notamment : les infrastructures, l’énergie, l’agriculture, l'eau et l'assainissement, l'éducation et la formation et enfin la santé et la nutrition. Sur l’ensemble de ces secteurs, une part importante leur est accordée pour booster la croissance à 7 et 8% d’ici 2018.
Sur l’ensemble des secteurs précités, porteurs de croissance, le gouvernement compte investir de manière rationnelle et efficiente. Par exemple dans le domaine des infrastructures, il entend construire un tramway à Dakar sur une distance de 35km, réhabiliter le chemin de fer national et sous-régional, construire des pistes de production, des routes sous régionales et interrégionales, produire de l’énergie de qualité et à suffisance, révolutionner l’agriculture, la santé entre autres.