Le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (SAES) appelle l’Etat à mettre en place dans les universités, des budgets couvrant les 12 mois de salaire des enseignants, s'interrogeant sur les moyens devant permettre d'assurer une prise en charge adéquate des nouveaux bacheliers.
‘’Déjà, le salaire du mois de décembre 2013 s’est fait tant désirer à Dakar, Saint-Louis et Thiès pendant qu’il a été notifié à l’UGB que pas un seul franc de plus ne sera ajouté sur le budget 2014 malgré le doublement du nombre de bacheliers orientés. C’est cette tendance qui semble être le choix des autorités’’, fait observer le SAES dans un communiqué reçu à l’APS.
Il demande également au recteur de l’UCAD ‘’le retour des policiers dans leurs casernes’’.
Le viol des franchises universitaires et le piétinement des instances académiques à l’UCAD préoccupent aussi le SAES.
Il déplore par ailleurs le fait que ‘’la recommandation la plus importante a été, une fois de plus, piétinée par l’État qui tarde à mettre en place le comité de suivi conformément à la recommandation 17 de la Concertation nationale pour l’avenir de l’enseignement supérieur (CNAES), validée par la directive présidentielle n°3".
Selon le SAES, ’’on ne semble pas comprendre que c’est là que gît le problème lorsqu’on veut réaliser des réformes en excluant les acteurs et les bénéficiaires’’.
‘’Dans les deux premières universités, déplore-t-il, nous en sommes encore à essayer de finir l’année académique 2012-2013 dans une atmosphère de violence sourde par ci et d’intimidation policière par là en attendant la suite des évènements ’.
‘’Les nouveaux bacheliers ont été inscrits puis orientés en ligne, une grave violation de l’autonomie des universités. Dans quels locaux suivront-ils les enseignements ? Combien d’enseignants pour eux ? Quel budget pour les prendre convenablement en charge ? Nous allons, clairement, au-devant de graves difficultés ne serait-ce que concernant les budgets’’, avertit-il.
Il appelle les syndicalistes à se tenir ‘’strictement’’ à leur charge horaire statutaire dans le souci de respecter la loi 81-59.