La condamnation au Tchad, mercredi, de 20 agents de l’appareil répressif du régime de Hissène Habré (1982-1990) pour actes de torture est ''une victoire pour la justice'', a déclaré Human Rights Watch, le même jour, dans une déclaration transmise à l’APS.
La cour criminelle spéciale de N’Djamena a condamné mercredi à la réclusion à perpétuité, pour ’’assassinat’’ et ‘’torture’’, sept responsables de la police politique de l’ex-président tchadien Hissène Habré.
M. Habré, renversé en 1990, est dans l’attente de son procès pour crime contre l’humanité à Dakar.
Au total 28 accusés - pour la plupart d’anciens agents de la redoutée Direction de la documentation et de la sécurité (DDS, police politique) - étaient jugés depuis le 14 novembre pour assassinats, tortures, séquestrations, détention arbitraire, coups et blessures et actes de barbarie.
Parmi les sept condamnés à la réclusion à perpétuité figurent le principal accusé du procès, l’ancien patron de la DDS, Saleh Younous, ainsi que Mahamat Djibrine, présenté par la Commission nationale d’enquête tchadienne comme l’un des ‘’tortionnaires les plus redoutés’’ du Tchad lors de ces années noires.
Les condamnés et l'Etat devront verser 75 milliards de francs CFA (environ 125 millions de dollars ou 114 millions d’euros) en réparation aux 7.000 parties civiles.