L’Ecole supérieure polytechnique de Dakar (Esp) a signé, vendredi dernier, une nouvelle convention de partenariat avec 8 entreprises de Btp. L’objectif visé est de former des conducteurs de travaux dans ce domaine.
Le département de Génie civil de l’Ecole supérieure polytechnique (Esp) et des entreprises du Btp se sont engagés, depuis 2010, à former des étudiants en Licence professionnelle de conducteurs de travaux. Cette collaboration entre l’Esp de l’Ucad et les professionnels a fait l’objet d’une convention de partenariat. Après les succès rencontrés auprès des étudiants et des entreprises, il a été décidé de poursuivre la formation. C’est dans ce cadre que les deux parties ont procédé au renouvellement de cette convention.
Avec 5 entreprises au départ, le nombre a été porté à 8 pour ce nouveau partenariat. Présentant la Licence en conducteurs de travaux, Alpha Dia de la Cse a salué le degré d’engagement des entreprises. Il a expliqué que celles-ci ont un réel besoin de conducteurs de travaux. C’est ce qui a nécessité, selon lui, le lancement de cette Licence professionnelle. « L’objectif de cette formation, c’est de mettre à la disposition des entreprises des conducteurs de travaux dans les routes, le bâtiment, le génie civil, l’hydraulique. Il s’agit également de participer à l’insertion », a-t-il dit. Il a rappelé qu’il y a eu 100 % d’insertion professionnelle pour les sortants et une satisfaction totale de tous les acteurs.
Le Pr. Saliou Ndiaye, recteur de l’Ucad, a indiqué que depuis quelques années, l’institution s’interroge sur son rendement interne et externe ainsi que sur son programme de formation. Ce qui a conduit à une nouvelle disposition avec l’introduction du système Lmd et la professionnalisation de la formation. C’est dans ce cadre, a-t-il souligné, que l’Esp a adapté son dispositif de formation qui a été matérialisé par la signature de cette convention de partenariat avec les entreprises du Btp. « L’Ucad a des écoles et instituts qui ne forment pas de chômeurs. L’Esp en est un exemple », s’est félicité le Pr. Ndiaye. Toutefois, il a estimé qu’il faut se projeter vers une courte formation professionnelle.
Pour Ibrahima Guèye, secrétaire général du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, cette rencontre permet de mesurer le parcours de trois ans avec, au finish, des résultats satisfaisants. Ce partenariat, a-t-il relevé, est un modèle à vulgariser, car beaucoup de jeunes ont du mal à trouver un emploi. Aujourd’hui, a soutenu M. Guèye, la formation doit s’adapter aux besoins du monde du travail. « Les étudiants se sont bien intégrés dans les entreprises. C’est un partenariat gagnant-gagnant », a affirmé Eric Vigouroux d’Eiffage Sénégal. « Quand on est professionnel, on est dans une logique de transmettre compétences et expériences. Nous formons des entrepreneurs », a, de son côté, noté Laurent Theureau, directeur de Sogea Satom.