De retour du sommet de l’Union africaine à Addis-Abéba (après un repos au Maroc), Macky Sall a présidé vendredi dernier à Dakar une réunion du secrétariat exécutif national de son parti, l’Alliance pour la République. C’était en présence du gotha « apériste » (le Pm Mme Aminata Touré notamment et l’état-major des marrons). Ce fut une longue séance qui a tiré en longueur.
A partir du 08 février, des missionnaires du « patron » vont sillonner les départements et la diaspora pour travailler à l’élaboration de listes établies sur des listes « consensuelles de rassemblement et d’ouverture » et « dans l’esprit de Benno Siggil Senegal ».
C’est, selon nos sources, un chef de parti qui s’est adressé à des leaders qui passent ces temps-ci leur temps à se tirer entre les pattes. Il a d’emblée évoqué la conjoncture politique actuelle faite de la préparation des élections locales du 29 juin prochain, de la lutte contre l’enrichissement illicite, de la loi sur la baisse du loyer, du Plan Sénégal émergent et de la campagne arachidière. Ceci pour coller à l’actualité.
Mais Macky Sall n’a pas caché sa volonté de voire un autre visage de l’Apr. Qu’a-t-il senti ou que lui a-t-on a dit ? Dans tous les cas, son discours a tourné autour de l’unité de la formation, de la remobilisation et de la cohérence des démarches des uns et des autres.
Mais c’était trop beau pour être vrai. Comme en réponse, un communiqué de cadres de l’Apr, regroupés autour d’un groupe de discussion, est venu pour s’insurger contre certaines pratiques qui auraient cours au sein du Collège exécutif national de la Convergence des cadres républicains. Ils sont visibles autour du groupe de discussion « alliance pour la République Yakaar » et semblent visiblement irrités par ce qu’ils appellent une volonté de les « faire taire ».
Tout est en réalité né d’une double frustration. Le parti présidentiel n’est pas encore structuré et la chaîne de commandement ne suit pas, l’autorité y étant la chose la moins partagée. Ensuite, beaucoup de cadors « apéristes » attendent toujours des postes, ce qui n’est pas dans la philosophie actuelle de Macky Sall déjà déçu de s’entendre reprocher de ne promouvoir que ses proches.