L'accueil et la prise en charge des urgences dans les établissements de santé implique des dispositions nouvelles et des sanctions aussi bien positives que négatives, pour l'amélioration des services offerts aux patients et accompagnants, a annoncé, mercredi à Dakar, le directeur des établissements de santé, Saliou Diallo.
"Il ne suffit plus de dire aux hôpitaux qu'il faut bien accueillir les malades, il faut bien les soigner et pour que cela se fasse, il faut prendre un ensemble des dispositions nouvelles, des mesures dissuasives pour éviter certains comportements à l'accueil pour une prise en charge d'urgences", a-t-il déclaré.
Saliou Diallo intervenait au terme d'une visite suivie d'une rencontre à huis clos avec la directrice de l'hôpital Le Dantec et une partie du personnel.
Ces dispositions vont de la mise en place d'un Bureau pour les usagers, pour recueillir leurs complaintes, à la création d'un Service d'accueil et d'urgence, en passant par la nomination d'un coordonnateur pour l'accueil et une catégorisation du personnel par le port d'une blouse spécifique avec identification.
"Le port de la blouse est fonction de la catégorie professionnelle et participe également de l'accueil, a souligné le directeur des établissements de santé, selon qui "tout le monde ne peut pas se mettre en blouse blanche".
Il y a "des catégories qui doivent se mettre en blouse blanche, d'autres en blouses roses ou vertes avec des inscriptions qui indiquent le nom, la qualité de l'agent", a-t-il signalé.
Un ensemble de mesures qui seront consignées dans un nouveau règlement intérieur de l'hôpital et des notes de service pour les sanctions prévues en cas de mauvais comportements d'un agent ou de non-respect des directives, a soutenu M. Diallo devant la presse.
"Il faut nommer un coordonnateur pour permettre à l'usager d'avoir un interlocuteur quand il y a urgence, un service accueil et orientation pour leur indiquer les services, un bureau des usagers pour créer des espaces où le malade peut s'exprimer et avoir une écoute attentive pour les problèmes d'accueil auxquels il a été confronté à son arrivée", a-t-il expliqué.
Ces directives ont été adressées aux hôpitaux il y a plusieurs mois, "il fallait venir pour voir les efforts fournis dans ce sens", a-t-il dit. "C'est dire que le ministère de la Santé n'est pas resté sourd aux récriminations des populations d'accueil qui restent sur des questions isolées", a indiqué M. Diallo.
Selon le directeur des établissements de santé, "de façon globale, le personnel des hôpitaux se comporte comme il se doit et se bat pour prendre en compte les usagers, mais il y a toujours une minorité qui donne une mauvaise image aux structures de santé publiques".
Le SAMU national est en train de travailler pour la mise en place d'une régulation médicale afin de faciliter la référence des malades dans les structures de santé, a-t-il annoncé.
"Les Sapeurs-pompiers ne doivent pas amener directement les malades dans les hôpitaux, mais cela doit être fait en rapport avec le SAMU qui doit savoir la structure habilitée où il y a de la place", a-t-il expliqué.
Pour le directeur des établissements sanitaires, un malade ne doit être reconduit faute de place mais gardé dans la structure le temps qu'il faut pour lui trouver une place dans une autre structure hospitalière".
Ces visites vont se poursuivre dans d'autres structures pour les accompagner à mettre en œuvre les directives du ministère et arriver à une performance au niveau de l'accueil et de la prise en charge des urgences.