Le ministre sénégalais des Forces armées, Augustin Tine, a plaidé pour l'élimination complète des armes chimiques, en ouvrant mardi à Dakar un atelier de formation des fonctionnaires des douanes des pays d'Afrique de l'Ouest, du Nord et du Centre.
"Le risque d'emploi d'agents chimiques modernes encore plus meurtriers par les Etats en guerre et par des acteurs non étatiques, milite en faveur d'une interdiction de ces armes et de leur élimination complète à l'échelle mondiale", a-t-il soutenu à l'ouverture de cet atelier portant sur les aspects techniques du régime des transferts de la Convention sur l'interdiction des armes chimiques (CIAC).
Cette convention, signée le 13 janvier 1993, "interdit totalement la mise eu point, la fabrication, le stockage et l' emploi d'armes chimiques et fixe des délais pour leur destruction", a-t-il rappelé.
190 Etats dans le monde ont signé et ratifié la convention et six Etats membres des Nations Unies n'ont pas ratifié ou adopté cette convention dont trois pays africains : l'Angola, l'Egypte et le Sud Soudan.
Dans un discours, le chef du bureau de coordination et de programmes de l'Organisation sur l'interdiction des armes chimiques (OIAC), Pankaj Sharma, a fait remarquer que "le commerce de produits chimiques est florissant en Afrique" avant de souligner "le rôle que les autorités douanières ont à jouer pour aider les autorités des pays africains à contrôler ce commerce".
Pour lui, "le rôle des douaniers est vital dans la collecte d' informations parce qu'ils constituent les seules sources d' informations des Etats". Mais, a-t-il souligné, "la collecte d' informations seule ne suffit pas, il faut aussi s'assurer de la qualité des informations".
"C'est pour cette raison qu'il est important de donner des formations régulières aux fonctionnaires des douanes africaines afin d'assurer un suivi effectif sur le commerce des armes chimiques et d'éviter que des individus et organisation ne les utilisent à des fins nuisibles", a-t-il conclu.
L'atelier de Dakar doit durer quatre jours.