Le secrétaire général du parti social Diok nguir askan-wi, Mouhamadou Sow, demande au ministre de l’intérieur, Abdoulaye Daouda Diallo, et le préfet de Pikine de vérifier et de s’imprégner des modalités d’obtention de certificats de résidence à la commune d’arrondissement de Keur Massar. Car, selon M. Sow, les documents administratifs sont délivrés par des agents municipaux de la collectivité locale à des gens sans que ceux-ci présentent des justificatifs de domicile.
Suffisant pour que le chef de parti (Ps /Dna), par ailleurs, candidat à la mairie de la localité, sorte de ses gonds et lâche : «C’est scandaleux ! Inadmissible !». Et M. Sow de préciser, «Quand on va à la mairie pour faire un transfert, les textes prévoient, de manière légale, de donner un certificat de résidence à l’intéressé. Or, pour se procurer dudit certificat de résidence, il faut au préalable avoir un justificatif de domicile délivré par le chef de quartier. Mais, malheureusement, des gens obtiennent des certificats de résidence à la mairie de Keur Massar sans pour autant justifier leur domiciliation dans la commune», a laissé entendre le leader du parti social.
M. Sow et ses camarades de parti affirment soupçonner l’actuelle équipe municipale et le maire, Mbacké Diop, d’être à l’origine de ces pratiques aux fins de créer les conditions de pouvoir frauder et remporter les prochaines locales. «D’où notre cri d’alerte à l’endroit du ministre de l’intérieur et le préfet pour qu’ils prennent des dispositions idoines et de mettre fin à cette situation. Autrement, nous allons prendre nos responsabilités pour barrer la route à ces fraudeurs encagoulés. On est ainsi prêt à tout pour s’opposer, de manière vigoureuse, à toutes formes de micmacs et d’agissements délictuels avant et pendant les élections locales. Et nous avons les moyens et les possibilités d’y faire face. Mais, avant d’en arriver à cette extrémité, nous interpellons les autorités en vue d’engager surtout des vérifications à la commission et à la mairie, histoire de voir dans quelles conditions les transferts sont faits. Car, on n’acceptera pas que des gens non domiciliés à Keur Massar viennent voter dans la commune», déclare M. Sow.
Nos tentatives pour recueillir la version du maire, Mbacké Diop, ont été vaines.