Pour sortir de la crise financière actuelle, les pays doivent mettre en avant la finance islamique, a prôné lundi à Dakar, Dr Ali, membre du secrétariat exécutif des Oulémas de la Oummah islamique et spécialiste de ce type de finance.
«La finance islamique est une solution à la crise financière actuelle que traverse le monde. Cette crise financière est une crise d’éthique et de morale. Or la finance islamique est basée sur les valeurs et l’éthiques, et sur les sciences et techniques innovantes», a dit Dr Ali.
Il animait une conférence sur la finance islamique, organisée par l’Institut africain de management (IAM), en prélude au salon international du business musulman (SIBM) qui se tient du 14 au 16 novembre à Dakar.
Poursuivant son propos, Dr Ali a indiqué que la finance islamique propose cinq principaux services qui peuvent sortir le monde de sa crise financière actuelle.
«La finance islamique, a-t-il ajouté, permet de mutualiser toutes les épargnes, si petites soient-elles ; d’investir ces épargnes ; de financer différents projets ; d’offrir des services bancaires multiples ; et mettre à la disposition es commerçants et opérateurs économiques de l’argent liquide».
Selon Moustapha Guirassy, Directeur général de l’IAM, si la finance islamique qui fait des percées considérables dans les pays développés peut lutter contre la crise financière actuelle, «c’est parce qu’elle comporte une substance spirituelle portée par l’éthique et la bonne gouvernance».
«Cette spiritualité qui manque tant à l’humanité est le principe fondateur de la finance islamique. C’est pourquoi, c’est un modèle et une voie à suivre par nos Etats pour sortir de leurs crises financières récurrentes», a poursuivi Moustapha Guirassy.
Toutefois, ce type de type de finance est beaucoup plus connu et développé par des pays non musulmans comme la Grande-Bretagne, que dpar les pays dont la majorité de la population est musulmane.
«C’est le cas de l’Afrique noire musulmane qui est hors d’œuvre de la production mondiale de savoirs sur la finance islamique», a dit le professeur Khadiyatoulah Fall, président du comité de pilotage du 1er salon international du business musulman.
